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TÉMOIGNAGE
D’ÉBALÉ ANGOUNOU
(Mis à Jour le 01 01 2024)
Chers
amis et chers frères, nous trouvons judicieux de partager avec vous cet
extrait
du témoignage de Ébalé Angounou, un ancien collaborateur de Paul Biya,
président du Cameroun depuis près de 40 ans. Ce témoignage intitulé
"Sang
pour Sang: Le Vrai Visage de Paul Biya", vous aidera d’abord à
comprendre
pourquoi et comment un seul homme a réussi à prendre en otage 35
millions de
Camerounais, et régner en despote absolu sans inquiétude pendant quatre
décennies. Ce témoignage vous aidera ensuite à comprendre comment
l’Afrique en
général, et le Cameroun en particulier, sont gérés. Il vous aidera
enfin à
comprendre la profondeur du joug spirituel dans lequel l’Afrique se
trouve, et
pourquoi elle a du mal à s’en affranchir.
Ce
témoignage, bien qu’effroyable, dégoutant, et révoltant, est riche en
révélations. Il confirme les enseignements sur "Le
Combat
Spirituel" et "Le Discernement"
que nous
avons mis à votre disposition il y a quelques années de cela. Nous vous
encourageons à le lire, et à en tirer toutes les leçons. Nous vous
encourageons
aussi à lire nos enseignements sur le Combat
Spirituel et le Discernement si vous ne les
avez pas encore lus. Ils sont d'une très grande utilité. Vous les
trouverez sur
le site www.mcreveil.org.
[Début du
Témoignage]
Sang
pour sang: Le
vrai visage de Paul Biya
En
publiant "Sang pour
Sang",
il va de
soi que je suis sur le chemin de l'Exil. Devrais-je en pleurer ou m'en
réjouir?
L'exil, de nombreux Camerounais y ont goûté avant moi; déjà avec la
première
République. Certains n'en sont jamais revenus, par option ou par
contrainte.
D'autres, plus heureux, ont pu effectuer un retour au bercail. Je pense
plus
particulièrement à mon frère Abel Eyinga. Le Président Ahidjo de par
ses
méthodes totalitaires et extrémistes, avait amené bon nombre de
Camerounais à
quitter leur pays pour des raisons de sécurité, parce qu'ils sentaient
leur vie
menacée.
Avec
l'arrivée de
Biya, un homme d'une toute autre
culture, on a attendu de grands changements. D'ailleurs de nombreux
exilés sont
rentrés au pays en ayant fait foi au discours du Président. Je pense
ici au
Père Jean-Marc Ela, figure emblématique de l'idéologie au Cameroun, en
exil. La
fuite des intellectuels constitue une hémorragie telle que le pays se
vide de
plus en plus de ses valeurs. Mais il n'est guère plaisant de partir.
Même
lorsque cela semble être une nécessité vitale, il y a toujours au fond
de nous
quelque chose qui nous pousse à rester, qui nous force à revenir;
quelqu'un, un
souvenir, un sentiment etc. ... Seulement, par instinct de survie on se
doit de
partir, comme dans mon cas.
Mon
nom est Ébalé
Angounou. Je suis Camerounais âgé de 39
ans au 27 mai 2001. Je refuse d'être traité d'opposant au régime de
Paul Biya
car, je n'en suis pas un. Je m'oppose plutôt aux pratiques auxquelles
il se
livre pour se maintenir au pouvoir. C'est d'elles qu'il est ici
question; je
les exprime sans passion, en veillant à dissocier la narration de mes
états
d'âme et de mes sentiments personnels. Dans les rangs de l'opposition,
je
compte de nombreux amis dont je suis fier, de même que j'en compte dans
le
cercle des amis intimes de Paul Biya dont je fus un membre.
Considéré
comme
un défecteur en 1991, j'ai été emprisonné
dans le pénitencier de Kondengui à Yaoundé sous de fallacieuses
accusations qui
m'ont valu d'être condamné à trente mois de prison. Je garde encore des
séquelles de cette affreuse détention exceptionnelle. C'est en étant
dans ces
conditions que j'ai publié mon tout premier ouvrage "Paul Biya, le cauchemar de
ma vie", édité par Le Messager de Pius Njawé en
octobre 1992. Bien
entendu, la vente et la circulation du livre furent interdites au pays.
Il ne
put passer alors que sous le manteau. A plus que Pilate, qui n'était
que
Gouverneur, il y a Paul Biya, qui est chef d'État, donc doté de plus
grands
pouvoirs qu'un Gouverneur, fût-il Ponce Pilate. "Qui donc me condamnera de
prendre la vie de qui je veux, ou de donner la vie à qui je veux? Pas
Jésus-Christ en tout cas, et encore moins Dieu."
(Paul Biya,
extrait d'une correspondance particulière).
Dans
mon pays, je
suis la cible des dirigeants, qui n'ont
de cesse à me tenir à l'œil, attendant le moindre faux pas de ma part,
pour
avoir l'occasion de me renvoyer à "Yuma". Tout est parti de cette
interview par moi accordée au journal "Le Messager" en juin 1991,
alors même que j'étais devenu l'un des personnages les plus médiatisés
du pays.
J'avais alors menacé d'étaler tous les "petits secrets" du Président
de la République, par une déclaration plutôt innocente, mais lourde de
conséquences: "Si
j'ouvre la bouche, le chef de l'État va démissionner."
C'est
ici que
j'ouvre la bouche. Je n'attends pas de lui
une démission mais je présume déjà de ses réactions. C’est pourquoi
j'ai dû
auparavant prendre le large. Depuis que je suis présenté comme un
danger pour
lui, je suis attentif à tout ce qui se passe autour de ma présence en
certains
milieux, mon nom créant très souvent des susceptibilités parfois
difficiles à
gérer, dans un pays où toutes les institutions sont à la solde d'un
parrain qui
ne dit pas son nom. À quoi peut donc s'attendre d’un citoyen qui a eu
maille à
partir avec le chef de l'Etat?
Si
je suis encore
vivant dans mon pays après tout ce que
l'on m'a fait subir, c'est bien par la grâce de Dieu. Je m'étais juré
de ne
plus me jeter dans un genre de littérature. Mais je n'ai pu tenir
parole. Je ne
m'en plains pas, parce que j'estime qu'il a fallu le faire. On ne
saurait être
complice de ce genre d'homme, de ce genre de pratiques, en gardant le
silence.
Il est certain que ce livre sera interdit au Cameroun, et que bien de
personnes
subiront les assauts farouches de la sécurité du Président.
Amies
lectrices,
Amis lecteurs, libre à chacun de se
faire une opinion après lecture de cet ouvrage. Cela ne change rien à
mon sort,
car même dans mon exil, je vais devoir m'attendre à tout. J'ai connu
Jeanne-Irène, cette femme que je vénérais presque. J'ai aussi connu
Roger
Motaze, ce brillant officier. Tous nous avons été victimes de Paul
Biya, à la
différence que moi je suis encore vivant pour témoigner et rendre
hommage à
leur mémoire. À mes enfants, à mes parents, frères et sœurs, à mes amis
et à
tous ceux qui ne comprendront pas les raisons de cet acte suicidaire,
j'exprime
ma profonde sympathie.
Ébalé Angounou
Daniel St Yves.
1-
Le pacte entre
Ahmadou Ahidjo et Paul Biya
Il
voudrait
démissionner de ses fonctions de président de
la République. Mais il n'est pas facile de renoncer absolument au
pouvoir,
après l'avoir exercé pendant près d'un quart de siècle, de manière
totalitaire.
Il y a toujours quelqu'un qui vous force à revenir. Alors, il lui est
venu dans
l'idée de s'assurer une garantie; quelqu'un qu'il laisserait à sa
place, et
qu'il manipulerait à sa guise, en sorte qu'à travers cette personne, il
continuerait d'exercer le pouvoir, considérant qu'il se sera juste
retiré
physiquement. C'est qu'il doit avoir de sérieuses raisons pour
démissionner,
car manifestement, rien ne l'y contraint. Cependant, il semblait y
avoir une
urgence. Certes, çà et là, on évoque des raisons de santé. Mais Ahidjo
est un
homme de solennités, un homme à suspens, événementiel. Il aime créer la
surprise, et sait lui donner un cachet particulier. Il lui eût été
facile de
positionner un tout autre successeur, en nommant un nouveau Premier
Ministre,
et démissionner ensuite. Suivant les mécanismes de la Constitution,
c'est le
nouveau Premier Ministre qui succéderait à la tête de l'État.
Entre
le
Président et son successeur, il se passa quelque
chose de très profond: un pacte. Car, Ahidjo voulut s'assurer la
fidélité de
Biya. Or, Ahidjo était franc-maçon. Et Biya lui avait été recommandé
par Louis-Paul
Ajoulat. Ce parrain de Biya était lui-même franc-maçon, une puissante
confrérie
qui agit efficacement en milieux politiques. À son retour de France où
il a
suivi de grandes études, le jeune Paul n'est pas tout à fait imbu des
réalités
et pratiques en cours en Afrique, qui demandent qu'on se compromette
lorsqu'on
veut s'intégrer dans les hautes sphères du pouvoir. Le fait est que, on
ne peut
pas faire certaines choses, sans faire certaines autres choses.
Paul
Biya est né
le 13 février 1933 dans le village
Mvomeka'a, arrondissement de Meyomessala, département du Dja et Lobo,
au
sud-Cameroun. Il obtient son baccalauréat en 1956, au lycée Général
Leclerc à
Yaoundé. L'ancien séminariste d'Akono et Edéa s'envole alors pour Paris
où il
suivra ses études supérieures, au lycée Louis-Le-Grand, à l'université
de
Paris-Sorbonne, à l'institut d'Études politiques et à l'Institut des
Hautes
Études d'Outre-Mer. Ces études seront sanctionnées par l'obtention
d'une
licence en droit public en 1960, un diplôme de l'institut d'Études
politiques
de Paris en 1961, un diplôme de l'institut des Hautes Études
d'Outre-Mer en
1962, et d'un diplôme d'Études Supérieures en droit public en 1963.
De
retour au pays
en 1962 avec Atyam Jeanne-Irène, une
sage-femme originaire d'Akonolinga, qu'il a rencontrée puis épousée à
Paris au
début des années 60, il va commencer un riche parcours professionnel en
pente
ascendante, soutenu auprès d’Ahidjo par Ajoulat. En octobre 1962, il
est nommé
chargé de missions à la Présidence de la République; en janvier 1964,
il est
directeur du Cabinet du Ministre de l'Éducation Nationale, de la
Jeunesse et de
la Culture. En décembre 1967, il est fait directeur du Cabinet Civil du
Président de la République, pour devenir en 1968, le Secrétaire Général
de la Présidence
de la République. En juin 1970, il est ministre d'État, confirmé aux
mêmes
fonctions. En 1975, il est nommé Premier Ministre de la République Unie
du
Cameroun.
Ahidjo,
pour
démissionner de ses hautes fonctions de
Président de la République, se soumet à ce calcul et cette précaution
politiques qui consistent à placer comme successeur, un inconditionnel,
qui lui
obéirait à l'œil et à la baguette. Ainsi, non seulement il se met à
l'abri de
quelques désagréments, mais en outre, l'influence qu'il exercerait sur
son
successeur lui permettrait d'orienter le cours de la vie du pays. Mais
qui donc
va être l'homme du Président? Membre de la Franc-maçonnerie, Ahidjo
appartient
aux cercles initiatiques. En conséquence, il sait sur quelles bases
lier quelqu'un.
Or, son Premier Ministre lui semble d'évidence l'homme de la situation:
Il
réunit tous les critères nécessaires de par son parcours, il peut
valablement
le relever aux fonctions présidentielles et de par sa psychologie, il
ferait
une bonne marionnette.
Car,
Ahidjo croit
avoir en face de lui un lâche, un
timide, discret et effacé, incapable de prendre ses responsabilités à
proprement parler. C'est la personne idéale en matière de manipulation.
À
travers lui, Ahidjo compte pouvoir intervenir dans les grandes
décisions du
pays, bien que n'étant plus officiellement aux affaires. Mais le tout
n'est pas
là. Il faudrait que Paul Biya prenne pleinement conscience de ce qu'il
est et
demeure un instrument; il faudrait qu'il sache que s'il est porté à la
tête de l'État,
il devrait le considérer comme une faveur particulière du Président
Ahidjo, et
lui en être forcément reconnaissant. Car, d'autres personnes, dans le
pays,
dotées d'une plus forte personnalité, auraient pu être prisées par le
Chef de
l'État, à l'instar d'Ayissi Mvodo, d'Éboua Samuel etc. ... Le président
a eu
des critères subjectifs et non objectifs, pour marquer sa préférence
sur Paul
Biya.
La
Constitution,
Ahidjo pouvait la faire et la défaire
sans rencontrer la moindre opposition. Il aurait pu disposer autrement
que du
Premier Ministre en matière de succession, et personne n'aurait bougé
le petit
doigt. Il aurait même pu, malgré les dispositions constitutionnelles,
nommer ou
désigner son successeur, que cela se serait passé sans obstacle. Si
bien qu'en
laissant les choses telles qu'elles se présentent, il met Paul Biya en
position
de lui succéder car, telle est sa volonté. Mais ce poste, le futur
Président
doit l'avoir sous une condition quelque peu saumâtre: Un pacte.
Il
y a alors un
rapport homosexuel entre les deux hommes,
pour sceller le pacte. Si le bénéficiaire de la mesure vient à trahir
ou à
violer les bases de leur pacte, il mourra. Et, les bases du pacte sont
simples:
Paul Biya doit obéissance et soumission à Ahidjo. Cet acte
d’homosexualité,
Paul Biya ne va pas forcément l'approuver. Mais si tel est le prix à
payer pour
devenir Chef d'État, il accepte de le payer. D'ailleurs, il n'en est
pas à son
premier. Déjà, fils de catéchiste, il devait fatalement côtoyer et
fréquenter
les vieux prêtres missionnaires auxquels sa famille s'était liée.
Nombre
d'entre ceux-ci n'étaient pas indifférents à la beauté et aux allures
féminines
de l'adolescent, en sorte qu'il fut quelques fois victime des
missionnaires
pédophiles. Des scandales furent plusieurs fois étouffés par son père
qui
tenait à ne pas hypothéquer sa carrière de catéchiste à laquelle il
devait
tout, et qui lui valait au moins le privilège d'être proche des
missionnaires
blancs. De nombreux avantages en découlaient. Au plan social, on avait
un plus
sur le reste des populations, à tous les niveaux. Par ailleurs, on
avait
l'avantage de voir les enfants aller à l'école, pris en charge par les
missionnaires.
2-
La rupture entre
Ahidjo et Biya
En
novembre 1982,
Paul Biya devient le deuxième président
du Cameroun. Il prête serment sur la Constitution, loi fondamentale du
pays.
Ahidjo entre alors dans l'histoire du pays en lettres dorées. Les deux
hommes
vont en parfaite harmonie, l'ancien Président poussant même son zèle
jusqu'à
faire campagne pour son successeur dans sa région natale, le
nord-Cameroun,
ayant très mal accepté la situation. Il lui faut alors expliquer à ses
frères
les raisons de son geste; il doit les rassurer, leur garantir qu'en
réalité, le
pouvoir reste entre leurs mains, et que fondamentalement, tout est
inchangé.
Pendant ce temps, Paul Biya bat lui aussi campagne de son côté. C'est
donc
ainsi que l'ex et le nouveau Présidents se lancent dans une vaste
campagne qui
va embraser le pays tout entier.
Biya
ne manque
pas alors de signifier sa reconnaissance à
son prédécesseur qu'il qualifie, tout au cours de ses périples, et à la
faveur
de ses discours, d'"illustre". De même, les concertations entre les
deux hommes sont fréquentes et régulières, le Président de la
République marquant
son obéissance et sa soumission à son "illustre prédécesseur", en
déférant à toutes ses convocations tant à Yaoundé qu'à Garoua. Avant
toute
décision importante, Paul Biya va se référer à l'appréciation d'Ahidjo
qui doit
lui prodiguer des conseils, lui exprimer ses idées, ses vues et
orienter les
positions du Président.
Sous
Ahidjo, les
nordistes musulmans, de manière
générale, bénéficiaient d'avantages énormes, tant dans l'administration
que
dans le privé. Les commerçants et autres corps de métiers originaires
de la
province du nord-Cameroun avaient des faveurs particulières et
spécifiques, qui
les rendaient privilégiés par rapport à leurs concitoyens. Après
Ahidjo,
certains ministres décident de mettre bon ordre à la chose. C'est ainsi
que
Engo Pierre Désiré, alors ministre en charge du commerce, décide
d'uniformiser
le règlement en matière d'attribution et de traitement des titres de
licence.
Les commerçants musulmans se rendent bien vite compte que les
conditions
favorables qui leur étaient un acquis ont changé. Alors, ils vont se
plaindre
auprès d'Ahidjo, pour finir par réclamer la tête d'Engo. Ahidjo ne va
pas
tarder à convoquer une fois de plus Paul Biya, pour lui parler de
manière
condescendante en présence de ses frères du nord, et lui ordonne de
limoger le
ministre Engo.
Paul
Biya, déjà
exacerbé par les malaises en lui suscités
au jour le jour du fait du contrôle et de la pression que son "illustre
prédécesseur" exerce sur lui, va considérer cette injonction comme
l'ultime et fatale goutte d'eau qui fait déborder le vase. Il répond
alors à
Ahidjo que c'est la dernière fois qu'il reçoit des ordres de lui. En
réalité,
il vient de réaliser qu'il n'y a qu'un seul Président dans un pays.
Tout est
parti du constat selon lequel Ahidjo se sert de son statut pour
protéger les
siens et améliorer leurs conditions de vie et veut l'amener lui Biya à
le
servir, même en cisaillant les Béti, ses frères de tribu. La rupture
entre les
deux hommes va alors commencer à se ressentir et s'accentuer. Engo,
limogé de
son poste de ministre est nommé directeur général de la Caisse
Nationale de
Prévoyance Sociale. Biya l'y éternisera.
Paul
Biya fera un
premier échec à Ahidjo lorsque celui-ci
proposera qu'il lui soit disposé une voiture battant pavillon
particulier, et
une escorte motorisée qui l'accompagnera à toutes ses sorties. Réponse
du
Président: "Et lorsque le pays comptera, trois quatre, cinq anciens
présidents, et que tous se déplaceront dans ces conditions, les rues de
la
capitale seront-elles assez grandes à la fois pour eux et pour le reste
des
Camerounais?" De malaise en malaise, les rapports entre les deux hommes
deviennent difficiles à gérer. L'ex-Président se fait alors soucieux de
reprendre le pouvoir et de régler à ce "prétentieux" de Biya ses
comptes. Nous sommes sous le régime du parti unique et l'Union
Nationale
Camerounaise (UNC) est le parti au pouvoir. Ahidjo en est le fondateur
et en
demeure le président. À l'Assemblée Nationale, tous les députés sont
acquis à
sa cause: Ils sont députés UNC. C'est par là que l'ex-Président de la
République compte culbuter son successeur.
Il
fait alors
passer secrètement, avec la complicité de
ses plus proches amis du parlement, un projet de loi qui ferait du
président du
parti, le Chef de l'État, ayant pouvoir de nommer et de révoquer le
Président
de la République. Quelques heures avant que le projet ne soit soumis à
l'adoption des législateurs, Paul Biya en est tenu informé; un
défecteur à
l'Assemblée lui a mis la puce à l'oreille. Le Président se précipite
alors
lui-même au Palais de Verre de Ngoa Ekelle pour retirer la mouture qui
l'aurait
crucifié. Car, si ce coup avait marché, il va de soi qu'Ahidjo lui
aurait causé
toutes les misères imaginables. Déjà, Ahidjo n'avait caché qu'il ferait
au préalable
arrêter son successeur pour détournement de deniers publics, avant
toute autre
forme de procès. Sans plus tarder, le Président se dispose à
récompenser le
providentiel informateur. C'est ainsi que, comme par coïncidence,
celui-ci est
nommé ministre de l'information et de la culture. Il s'agit d'un
certain Sengat
Kouoh François.
L'alors
colonel
Ze Meka, directeur de la sécurité
présidentielle, va être limogé; le Président trouve qu'il a l'alarmisme
et le
catastrophisme à fleur de peau. Certes, il faut être sur le qui-vive
avec
Ahidjo. Mais de là à suspecter des officiers de l'armée et les faire
arrêter
simplement parce qu'ils ont invité des collègues à prendre un pot dans
un
milieu discret, relève de la pure fantasmagorie. Paul Biya n'a pas bien
pris la
chose du fait que les suspects du colonel étaient originaires du nord.
Mais
entre les deux ex-compères, la situation va gravement se dégrader au
point
qu'ils en arrivent à une guerre de communiqués, Biya se servant des
médias
locaux pour dénoncer des complots d'atteinte à la sûreté de l'État,
complots
réels ou supposés, et ne manquant pas au passage de mettre en garde
certains
pays amis du Cameroun, s'associant aux manœuvres déstabilisatrices de
ces
hommes qui, fussent-ils grands, appartiennent néanmoins au passé
historique du
pays. Allusion faite au Maroc.
Ahidjo
quant à
lui, sobre dans ses réactions, se contente
juste de dire que "Paul Biya a la phobie des coups d'Etat". Or il se
trouve, que le nouveau Président a prêté serment alors que le mandat du
président
démissionnaire était encore en cours. Ce qui veut dire autrement qu'il
assume
l'intérim. Alors, en fin stratège, il décide de mettre fin au mandat
d'Ahidjo,
en anticipant sur les élections présidentielles, auxquelles il est
l'unique
candidat. Le 14 janvier 1984, il est élu président de la République.
Pour
Ahidjo en exil, tout semble bien fini. Mais il n'a pas encore dit son
dernier
mot.
Mais
quoi! Ne
sont-ils pas liés par un pacte? Paul Biya
ne sait-il pas que les termes de leur pacte ont été par lui bafoués, et
qu'en
conséquence, il doit mourir? Dès lors, il doit s'attendre à tout, tant
sur le
plan physique que métaphysique. La réponse ne va pas tarder, puisque le
6 avril
1984, des éléments de l'armée restés fidèles à Ahidjo s'organisent
autour du
mouvement "J'OSE" pour renverser Paul Biya. À défaut d'y parvenir,
ils réussissent néanmoins à créer la panique à Yaoundé et dans le reste
du
pays. Très réservé, Ahidjo, depuis Paris, déclarera: "Si ce sont mes
partisans, ils gagneront". Une assurance à laquelle Henri Bandolo,
directeur du quotidien gouvernemental Cameroon Tribune va s'attaquer
passionnément, lui qui avait eu des relations de choix avec Ahidjo.
Mais la
tentative de putsch va permettre aux services de sécurité et de
renseignements
du Cameroun d'éprouver leur efficacité. Car pour peu que les mutins
eussent été
plus intelligents et mieux inspirés, ils auraient réussi leur coup,
avec
l'avantage de la surprise. Voilà une faction de l'armée qui se mobilise
derrière un colonel (Salé Ibrahim) avec succès, sans qu'aucun obstacle
n'y
mette un terme. Où donc étaient les services de renseignements pour que
ces
gens aient eu le temps de s'organiser?
Lorsqu'ils
attaquent le Quartier Général, le commandant
de cette unité stratégique, l'alors colonel Asso'o Emane Benoît, se
résout à la
fuite, leur abandonnant son épouse, que les autres se feront le plaisir
de
violer copieusement, en prenant tout leur temps et leur plaisir. Ils
vont
contraindre le Général Pierre Semengue, le plus haut gradé de l'heure
dans
l'armée nationale, chef d'État-major des armées, à sortir par le trou
du
climatiseur, pour se cacher ensuite dans la malle arrière d'une voiture
que va
conduire son chauffeur, qui tenait dès lors le destin militaire entre
ses
mains. En effet pour franchir le barrage érigé par les mutins, il dut
leur
faire croire que Semengue était coincé dans sa résidence. Alors qu'on
lui prête
des pouvoirs de métamorphe et d'invisibilité dont il aurait pu se
servir, pour
échapper plus élégamment et avec plus de noblesse à ses poursuivants.
Ils
s'en vont
arrêter à son domicile le délégué général à
la sûreté nationale, Mbarga Nguélé Martin, chef de la police, alors que
celui-ci converse au téléphone avec un correspondant de Paris qui
l'entretient
justement sur ce coup d'État. C'est un de ses neveux qui va payer de sa
vie
l'acte de bravoure dont il se sera montré capable pour voler au secours
de son
oncle. Ils vont mettre en fuite le ministre des forces armées, Andze
Tsoungui
Gilbert. Ils vont également faire un certain nombre d'otages au rang
desquels
le colonel Doualla Massango, Mbarga Nguélé, etc. ... La naïveté et
l'amateurisme des mutins vaudront aux forces loyalistes de se
réorganiser et de
préparer une riposte qui aura sauvé le fauteuil de Paul Biya, et
épargné le
pays d'une spirale de violence et de règlements de comptes. Les mutins
sont
fusillés du côté de Mbalmayo, et la vie reprend son cours normal.
Mais
depuis lors,
bien de choses vont changer tant chez
Biya que chez Ahidjo. Le premier n'a jamais connu des moments pareils;
il a cru
que son jour était arrivé. Il lui faudrait désormais utiliser toutes
les voies
possibles pour assurer sa protection. Car il s'est rendu compte
qu'Ahidjo est
prêt à tout pour reprendre le pouvoir. Et il a pris peur. Du coup ses
yeux se
sont ouverts: Qu'y a-t-il à s'encombrer de ces sacro-saints principes
de
séminariste? S'il veut réellement être Président, il doit se jeter à
l'eau et
se mouiller. Pour faire une omelette, il faut casser les œufs. Le
pouvoir ne
peut être exercé avec des mains propres. Le second s'est rendu compte
qu'il est
en train de perdre absolument le pouvoir. Il croyait qu'ils pouvaient
le
partager tous les deux. Or, le pouvoir ne se partage pas; il en vit la
triste
expérience. Cela veut dire qu'il s'est fait doubler par Paul Biya qu'il
pensait
pouvoir manipuler. Celui-ci lui montre qu'il s'est affranchi de lui et
peut
faire cavalier seul. Alors, ne va-t-il pas lui rester qu'à tirer les
conséquences de cette douloureuse situation? Pouvait-il avoir un autre
recours?
Il a tenté la solution extrême, avec ses "partisans". Mais ceux-ci
ont lamentablement échoué et se sont retrouvés traqués sur l'ensemble
du
territoire, puis froidement exécutés après un procès dont l'issue ne
faisait
pas de doute.
Paul
Biya va
tirer les conséquences de ce putsch manqué.
Dans la mouvance qui va suivre, le ministre des forces armées est
limogé, le
ministre de l'administration territorial, Fouman Akame Jean connaît un
sort
similaire ainsi que Fochive Jean, directeur général du Centre National
des Études
et de la Recherche (Cener), services secrets spécialisés du Cameroun.
Le chef
de la police quant à lui suivra plus tard avec un sort relativement
plus
heureux, puisqu'il sera fait chef de mission diplomatique.
Aux
grands maux
les grands remèdes. Paul Biya comprend
enfin qu'on ne peut pas, dans certains contextes, être chef d'État,
sans
tremper dans certaines pratiques. Il lui faut alors s'appuyer sur
quelqu'un
pour être introduit dans certains milieux. Pour être Président du
Cameroun, il
lui faudrait être investi des pouvoirs traditionnels des sages du
Cameroun. Il
doit y aller étape par étape. Pour éviter de subir un contre effet qui
pourrait
plutôt lui être préjudiciable, comme le cas d'un ballon qui exploserait
pour
avoir été gonflé plus qu'il n'en fallait. Mais le colonel Asso'o Emane Benoît, sur qui il s'appuie
avec une particulière
dévotion, va lui proposer mieux: Comme le commissaire divisionnaire
Minlo'o
Medjo Pierre, directeur de la sécurité présidentielle, l'homme est
originaire
de Djoum, un arrondissement du Dja et Lobo, la province natale du chef
de
l'État. Dans cette contrée, vivent des pygmées, êtres humains évoluant
dans des
conditions à la limite sauvages, à mi-chemin entre les dimensions
animale et
humaine.
Évoluant
dans les
brousses de Djoum à travers leurs
campements de pygmées qu'ils doivent changer et renouveler du jour au
lendemain
en de mystérieux mouvements migratoires, ils détiennent des
connaissances et
des secrets qui ne sont pas à la portée des hommes modernes. Cela est
dû à la
proximité de la condition animale qu'ils vivent tout en demeurant
plutôt
paradoxalement, des hommes. Certes sauvages, mais des hommes tout de
même. Dans
leur maîtrise de l'alchimie animale, ces hommes sont dotés de pouvoirs
extraordinaires. La connaissance parfaite des secrets de la forêt et de
la
brousse fait qu'ils
puissent se métamorphoser, par des rites et des techniques
spécifiques, en animaux ou en plantes de leur choix.
C'est grâce à ces
pratiques qu'ils parviennent à vivre dans les forêts, parmi les
animaux, et à
maîtriser les lois et règles du milieu, pour s'y adapter et s'imposer.
Ils
peuvent alors vivre tranquillement de la pêche, de la chasse et de la
cueillette.
Le
colonel Asso'o
est bien connu dans certains
campements. Il n'est d'ailleurs pas seul à les fréquenter; bon nombre
de
Camerounais vont vers les pygmées, conscients des pouvoirs que
possèdent
ceux-ci. Ils recherchent alors des avantages de toutes natures, des
recettes et
autres philtres. Il leur suffit de tomber sur de bons pygmées, pour
voir leurs
rêves devenir une réalité. Asso'o, commandant du quartier général de
l'armée,
avait la réputation de garder un lion dans sa résidence. Ce lion, en
général,
ne se manifestait que dans la nuit, lorsque la maison plongeait dans le
silence
total. Alors les éléments en faction à la résidence du colonel
entendaient des
rugissements répétés qui semblaient, à dessein, les préparer à ce
qu'ils
allaient voir.
Puis
il
apparaissait, le lion, majestueux, souple,
seigneurial, mais prudent; il gardait une bonne distance, marchait
lentement,
comme faisant le tour du propriétaire, puis disparaissait dans les
ténèbres de
la concession. On ne savait pas alors où il allait s'établir pour se
reposer.
Certaines langues prétendent qu'il avait une chambre dans la maison,
puisqu'il
n'y avait nulle part de cage de lion. Il n'y avait même pas le moindre
élément
permettant de traduire qu'un lion existait dans la concession. Pas même
des
dispositions alimentaires spéciales. Tout ce qu'il y avait, juste des
consignes
régulièrement et rigoureusement passées aux soldats en faction chez le
colonel;
on les prévenait de ne pas s'effrayer si un lion apparaissait dans la
concession, de ne pas l'effaroucher ou le provoquer de quelque manière
que ce
soit. A la limite, le regarder tout juste: Il est de la maison et ne
fait de
mal à personne. En réalité, c'est le colonel qui se métamorphosait en
lion, car
il est métamorphe. Et en cela, il est de ceux qui se font appeler des
hommes-lions.
Homme-lion,
Paul
Biya en est devenu un aussi, entrant non
seulement dans la grande famille des métamorphes, mais surtout dans
celle plus
particulière des "félins", clan des hommes-lions. Pour en arriver là,
il a été parrainé auprès des pygmées de Djoum par Asso'o Emane Benoît.
Mais il
n'y a pas que des hommes-lions autour du chef de l'État. De nombreux
métamorphes
sont avec lui, appartenant à diverses familles animales, à diverses
espèces, à
divers clans. Dans le cadre de certaines rencontres spécifiques, ils
revêtent
tous leurs formes animales. Cette technique n'est pas que dispensable
par les
pygmées de Djoum. Même dans les pratiques de sorcellerie pure, de
nombreuses
personnes prennent la forme animale de leur choix. C'est un phénomène
bien
connu dans les milieux des chasseurs, en Afrique. Plusieurs fois on a
condamné
en justice un chasseur qui était convaincu de tirer sur un animal,
alors qu'on
retrouvera au lieu de l'animal, un être humain bien connu. Si bien que
de nos
jours, les chasseurs doivent utiliser certaines formules pour apporter
la
matérialité de leurs allégations.
Dans
certaines
tribus, le phénomène des totems est si
courant qu'il ne fait plus de mystère étant entendu que lorsqu'on tue
un animal
dans de particulières circonstances, on attend l'annonce du décès d'une
personne humaine correspondant à cet animal. Le principe est valable
chez les métamorphes.
Lorsque quelqu'un se métamorphose en animal, en oiseau, etc. ..., il
subira
dans sa condition humaine le traumatisme physique qu'il aura subi dans
sa
condition en métamorphose. Autrement dit, si on tue une personne
métamorphosée
en animal, elle sera retrouvée morte en lieu et place dudit animal.
C'est
quelque chose qui a failli se produire une fois déjà au Palais de
Mvomeka'a. Un
soldat de la garde présidentielle descendait de sa faction, arme en
main. Il
aperçoit soudain un lion à une certaine distance de lui. Il prend peur
et
panique, arme son pistolet mitrailleur et s'apprête à tirer. Mais des
éléments
de la sécurité présidentielle qui avaient pour mission de suivre le
lion pour
veiller à sa sécurité, le devancent et l'abattent pour protéger le lion.
Mais
un lion
vaut-il une vie humaine, fût-il le lion du
Président, comme pensaient les exécuteurs? En réalité, il s'agissait du
Président lui-même. L'élément de la garde présidentielle ne savait pas
qu'il
allait abattre son Président métamorphosé en lion. Ceux de la sécurité
présidentielle ne savaient pas eux non plus qu'ils protégeaient non le
lion du
Président, mais lui-même. Car, Paul
Biya est un homme-lion. Lorsque, à la
faveur de ses campagnes, il se déclare tel, il ne s'agit guère d'un jeu
de mots;
il n'y a rien d'aussi vrai. Mais alors, pourquoi se transforme-t-il en
lion?
Les métamorphes choisissent une forme animale à dessein. Il s'agit de
l'animal
dont ils voudraient avoir des traits de caractère. Celui qui choisit le
lion
épouse et revêt ses caractères: Courage, force, autorité, puissance,
domination. ... En se retrouvant dans la forme de l'animal, on effectue
une
sorte de ressourcement, pour se redynamiser et cristalliser en soi les
caractères prédominants chez ledit animal.
Pour
Ahidjo, tout
n'est peut-être pas encore perdu; n'y
a-t-il pas une dernière carte, le joker à abattre? Paul Biya n'est que
scélérat, un renégat qui a trahi Ahidjo, l'homme qui l'a créé,
construit, hissé
au firmament de la gloire, au point de le porter si haut qu'il n'en
revient pas
lui-même. Car en réalité, rien ne le prédestinait à un si grand destin.
Est-ce
ainsi que l'on va remercier quelqu'un qui vous a porté si haut? Ahidjo
en crève
de rage. Il jure d'avoir sa vengeance. Il a perdu une bataille, deux ou
trois
même, mais il s'agit d'une guerre. Et, cela est une autre paire de
manche. Il
peut encore gagner. Le pouvoir est absurde. Sa quête rend fou. Ahidjo
ne veut
pas entendre raison, et ne peut pas se rendre à l'évidence. Il n'a plus
rien;
il n'y a plus d'armée qui lui soit acquise, justes des sympathisants
épars et
disséminés çà et là, incapables de confesser publiquement leur
sympathie à
celui qui fut "le père de la nation", par peur de représailles
subséquentes.
Les
personnes sur
lesquelles il aurait pu compter ont été
écartées des affaires de l'État, à l'instar de Ngwa Samuel, son dernier
délégué
général à la sûreté nationale. Viré par Paul Biya après vingt-sept
années à la
tête de la police, il est remplacé par l'alors directeur des
renseignements
généraux de la sûreté nationale, Mbarga Nguélé Martin qui, en moins de
deux
heures partira du grade de commissaire principal à celui de commissaire
divisionnaire, question d'être au même niveau que les autres
divisionnaires,
puisque dans la même tranche de temps, il allait être nommé, puis
installé au
poste de délégué général à la sûreté nationale, en remplacement de Ngwa
Samuel,
soupçonné d'intelligence avec Ahidjo. Dans les coulisses du palais, on
disait
que l'ex-délégué venait de recevoir d'Ahidjo une motivation de trois
cents
millions de francs CFA non dévalués (nous sommes en 1983), pour faire
passer
dans le pays des armes qui serviraient à renverser le Président. Vraie
ou
fausse information? Les mêmes sources firent en tout cas lieu de ce que
le chef
de l'État, ayant convoqué le délégué seulement quelques heures avant sa
disgrâce, lui intima l'ordre de reverser cette somme au trésor public.
Ce que
l'autre aurait fait.
Mais
l'ex délégué
à la sûreté nationale, dit ne rien
reconnaître de ce qui lui fut reproché. Un jour après son limogeage, il
reçut
la visite d'un de ses anciens collaborateurs, Kwende Alfred, un haut
cadre de
la police camerounaise, alors directeur adjoint de l'école nationale
supérieure
de police de Yaoundé. Celui-ci fut reçu ainsi par l'ex patron de la
police dans
ce qui était la résidence officielle, en présence de l'auteur du
présent
ouvrage, déjà "fils" de l'ex comme du nouveau délégué général. Ngbwa
Samuel, la main sur le cœur, affirmait et soutenait son innocence à son
interlocuteur et ancien collaborateur, venu lui exprimer sa sympathie.
Ahidjo
n'a donc
plus personne dans l'appareil de l'État,
pour lui donner un sérieux coup de main. Paul Biya a placé ses pions à
tous les
niveaux, et restructuré les données politiques et administratives: Les
provinces du centre-sud et du nord vont connaître un éclatement, en
sorte qu'on
ait plutôt le centre et le sud, deux nouvelles provinces distinctes, et
l'Adamaoua, le nord et l'extrême-nord, trois nouvelles provinces. De
même, le
parti unique, l'UNC va, à la faveur du congrès de Bamenda, devenir le
Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC), une fondation
de Paul
Biya. Le dernier label d’Ahmadou Ahidjo se sera donc écroulé.
Toutes
ces vues
ne sont pas pour le conforter. Il va
alors user d'une technique propre aux initiés pour s'attaquer
directement à
Paul Biya: Le
dédoublement. Il s'agit de cette faculté qu'ont
développée
et acquise certaines personnes rompues aux sciences hermétiques, d'être
présentes physiquement en plusieurs lieux à la fois. C'est donc ainsi
que la
paix et la sérénité vont être saignées au Palais de l'Unité, où Ahidjo
se
manifeste désormais de manière inopinée et intempestive. On le
rencontre dans
les couloirs, les allées et autres pièces personnalisées. Il apparaît
dans les
chambres et les cuisines, mettant en fuite leurs occupants. Il apparaît
dans
les salons, la bibliothèque, les bureaux privés, créant à chaque fois
des
remous, arme au poing, à la recherche de Paul Biya pour l'abattre
assurément.
Tout
à fait
conscient de la gravité de la situation, le
Président qui, à plus d'une reprise, a échappé à son prédateur, finit
par
passer des consignes à ses services de sécurité: Il faut tirer à vue
sur
Ahidjo. Mais la situation n'est guère plaisante car Paul Biya doit se
faire
garder jusque dans les lieux les plus intimes, par peur d'être surpris
en
quelque lieu isolé par son chasseur qui ne manquerait pas de le
canarder. Le
dédoublement, dans les sociétés ésotériques est pratiqué par tous ceux
qui ont
atteint un niveau respectable dans leur parcours. Chez les sorciers, il
s'agit
de tout ce qu'il y a d'élémentaire, d'un préliminaire. De nombreuses
personnes
pratiquent le dédoublement avec une parfaite maîtrise de cet exercice.
Bien
entendu, Ahidjo prend des risques et en est fort conscient. C'est
pourquoi il
veille à ne pas s'attarder sur un lieu dès qu'il apparaît. Une balle,
un
violent choc physique, et il sera dans de vilains draps.
Il
faut y mettre
rapidement un terme. L'atmosphère du
Palais devient invivable, avec cette menace d'Ahidjo qui y sévit
dangereusement. Paul Biya a alors recours à l'Archevêque de Yaoundé
qui, à
l'heure de Nicodème, va procéder à des rites au Palais de l'Unité. Mais
peine
perdue, car Ahidjo continuera de se manifester, toujours plus menaçant.
Le
Président va alors faire appel à son maître spirituel Dayas
Ekwe, éminent Rosicrucien. "Il ne faut pas violer un
pacte", lui recommandera celui-ci. Cette réaction amènera Paul Biya à
ternir ses rapports avec son maître. N'ayant eu aucun succès dans le
pays alors
que la menace d'Ahidjo pèse de tout son poids sur lui, Paul Biya va
alors
recourir à la diaspora en faisant appel à un grand maître occidental
qui ne va
pas tarder à répondre présent. Grâce à l'action de celui-ci, la
présence
maléfique d'Ahidjo va être jugulée: L'ex-Président n'apparaît plus au
Palais de
Biya; ses pouvoirs ne peuvent plus franchir les portes d'Etoudi. Le
grand
maître de l'Amorc aura bien mérité les 07 milliards de FCFA que Biya
lui
offrit après ses rituels.
Ahidjo
vient de perdre
définitivement Etoudi, et n'a plus nul espoir de prendre encore le
dessus sur
Paul Biya. Alors, il craque et disjoncte. Dans sa résidence en banlieue
de
Paris, le Président déchu passe le plus clair de son temps à hurler,
maudire,
exprimer sa colère, injurier Biya, proférant des imprécations contre le Cameroun
et les Camerounais. Il est alors atteint d'une
violente crise de nerfs,
et refuse toute consolation: Biya l'a trahi et lui a menti; voilà la
quintessence de son message.
"Quelles
connaissances avez-vous des Maisons
Secrètes de la Rose-Croix et des initiations y afférentes?" Telle est
la
question posée par le grand maître de l'Amorc à Paul Biya à l'issue des
travaux
spirituels par lui réalisés au Palais. Il eût été aberrant que ce grand
chef de
l'ordre de la Rose-Croix ne s'intéressât pas particulièrement à son
hôte dans
le cadre de ce qu'ils avaient en commun, c'est-à-dire la confrérie. Et
dans le
cas d'espèce, il s'agit de rapports entre maître et élève. Biya n'a
encore subi
aucune initiation préalable, liée au contexte exprimé par son maitre.
Celui-ci
va alors le soumettre à des initiations spécifiques. La rencontre avec
un grand
maître a quelque chose de particulier, en ceci qu'elle laisse toujours
des
marques indélébiles. Ils ont des gestes, des paroles, qui ne sont pas
du commun.
L'éminent Rosicrucien, après avoir "lavé" Paul Biya, l'engage à un
rapport homosexuel. Ceux qui sont membres des sociétés initiatiques s'y
prêtent
selon une technique propre aux initiations par eux reçues. Dans ces
milieux, on
prétend que Jésus était lui-même passé par là, pour cause qu'il était
un homme,
et qu'en tant que tel, il est passé par les écoles des hommes. Ils
prétendent
que Jésus a lui-même été initié à la magie sexuelle, dans un temple
égyptien
par une prêtresse dudit temple. Et même, ils soutiennent que Jésus
était un
homosexuel.
Paul
Biya,
développant un jour cette idée devant des
auditeurs attentifs parmi lesquels l'auteur du présent ouvrage, dans le
cadre
de ses "causeries éducatives", n'a pas manqué de s'appuyer sur les
Saintes Écritures pour étayer ses arguments. Il entraîne alors ses
auditeurs
dans l'Évangile de Jean. C'est la Sainte
Cène. Jésus est avec les 12 Apôtres. Parmi les 12, il y a celui qui
aime à se
désigner en des termes très équivoques: "Le disciple que Jésus
aimait". C'est précisément l'auteur du quatrième Évangile, Saint Jean.
De
tous les disciples et apôtres, il est le plus jeune. C'est peut-être la
raison
pour laquelle le Christ semble avoir une affection particulière pour
lui, parce
qu'il n'est encore qu'un enfant. Mais il y a quand même quelque chose
de curieux
dans cette manière de dire: "Le disciple que Jésus aimait". Est-ce à
considérer qu'il n'aimait pas les autres disciples? Ne dit-on pas de
lui qu'il
aime tout le monde?
La
question va se compliquer dans le verset 23 du chapitre 13, quatrième
évangile:
"Un des disciples, celui que Jésus aimait, était couché sur le sein de
Jésus". Et cela paraît à la fois curieux et déplacé. Dès lors, le terme
"aimait" revêt un sens plutôt suspect. Il est évident que ces gens ne
sont pas à table, mais sont plutôt couchés. Et ce repas se prend selon
la
formule de l'époque, non autour d'une table mais bien sur des divans,
avec la
nuance que celui que Jésus aimait était couché auprès de lui, sur le
divan, en
se comportant curieusement comme une femelle, puisqu'il était tantôt
couché sur
le sein du Seigneur, et tantôt penché sur sa poitrine, attitudes
strictement
féminines (verset 25), dont l'évidence va être marquée par le verset
24: Jésus
et celui qu'il aimait étaient à part du groupe. Simon-Pierre n'aurait
pas eu à
faire signe à l'autre; il aurait pu personnellement poser la question à
Jésus.
Mais gêné manifestement par l'écart qui les séparait, il a préféré
faire signe
à celui qui était couché sur le sein du maître. "Et ce disciple,
s'étant
penché sur la poitrine de Jésus, lui dit: Seigneur qui est-ce?" (Jean
13,
25).
Après
la Cène, Jésus et son groupe se rendirent au jardin de Gethsémani,
selon Marc.
Jean se contente juste de citer vaguement "un jardin" où devait se
poursuivre ce qui avait commencé avec la cène. Jésus est finalement
arrêté.
Marc précise qu'un jeune homme le suivait. En veillant à éluder son
identité.
Jean par contre n'y fait même pas allusion. Mais on sait qu'il n'y
avait de
jeune homme dans le groupe que Jean, adolescent. Mais ce détail, dans
le cadre
de l'identité n'est guère important dans l'idée de l'évangéliste.
Seulement, le
geste de ce jeune homme qui suit Jésus alors que tous les autres ont
fui,
traduit sa fidélité et son attachement au Seigneur. Néanmoins il y a à
considérer que le jeune homme en question et le disciple que Jésus
aimait sont
une seule et même personne, c'est-à-dire Jean.
Et
subitement, coup de théâtre dans Marc 14 au verset 51, il est dit qu'un
jeune
homme le suivait, n'ayant sur son corps qu'un drap. Les agresseurs de
son
maître se saisissent de lui. Mais lui, au verset 52, lâche son vêtement
et se
sauve tout nu. La situation interpelle le lecteur: Après ces élans de
tendresse
à la Cène, où le disciple que Jésus aimait était tantôt couché sur son
sein et
tantôt penché sur sa poitrine, qu'est-ce qu'il faisait cette fois nu au
Jardin
de Gethsémani? Il est vrai que l'auteur du quatrième évangile n'y a pas
pensé,
mais ne fallait-il pas au préalable que le lecteur sache si celui-ci
était déjà
nu, avec pour unique vêtement un drap à la cène, lorsqu'il se couchait
ou se
penchait sur Jésus? Or le jeune homme s'enfuit tout nu. Parce qu'il
sait qu'il
constituerait la preuve de cette pratique homosexuelle que la loi juive
traite
d'abomination. Ce genre de faute est sanctionné par une lapidation.
Alors le
jeune homme a tout intérêt à se sauver pour ne pas compromettre Jésus
Christ et
lui. Car, ils étaient considérés comme une dangereuse bande se livrant
à toutes
sortes de pratiques réprouvées par la Thora, loi juive.
Par
exemple les invocations, interdites par la loi, Jésus les pratiquait:
Il emmène
ses apôtres sur la montagne pour invoquer Elie et Moïse. Mais il prend
des
précautions en allant loin du village et en ordonnant ensuite à ses
amis de ne
pas révéler ce qu'ils ont vu. Parce que cela aurait pu également leur
valoir
une lapidation. Et ce disciple que Jésus aimait, qui se retrouva tout
nu à ses
côtés depuis la cène sans doute, ou alors seulement au jardin, ce qui
serait
encore plus suspect: Qui l'a castré? Car historiquement, on sait de
Jean qu'il
n'avait qu'un seul testicule et qu'il est mort très vieux sans avoir
jamais eu
à se servir de son sexe dans le contexte des rapports sexuels. Il n'a
eu ni
épouse, ni descendance. Il ne fut même pas circoncis. Tout cela
pourquoi?
(Attention,
l'auteur n'a fait que présenter les idées,
les arguments, et les propos de Biya en toute fidélité. Les
développements et
commentaires ci-dessus sont réalisés dans le respect de la logique de
Paul
Biya, et non de l'auteur qui n'est en rien engagé à cela, mais
contribue à la
compréhension de l'idée de Paul Biya sur la question).
Après
ses
initiations à la pratique de l’homosexualité,
Paul Biya qui en a pris conscience des avantages, va s'y mettre à un
rythme
vertigineux. Dans son entourage, tout le monde doit y passer. Même les
personnes les plus respectables. D'ailleurs, plus on a de l'influence
socialement, plus il gagne dans ce lien homosexuel. Il s'y met tant et
si bien
qu'il finit par délaisser son épouse Jeanne-Irène déjà gravement mais
injustement marquée du sceau d'une malédiction qu'elle ne porte
pourtant pas. À
la réalité, Jeanne-Irène n'est pas stérile; c'est lui, Biya qui a des
problèmes
de procréation. Mais lorsqu'un couple a ce genre de problème, on indexe
immédiatement l'épouse alors que le handicap pourrait bien partir de
l'autre.
A
Paris, après
leur mariage, Jeanne-Irène a fait une
fausse couche. Elle en a fait une seconde à Yaoundé en 1962 et a été
hospitalisée à l'ancien pavillon Tarnier de l'hôpital central. En fait,
son
époux était défaillant au plan génital; il avait des insuffisances sur
ce plan;
il n'était pas incapable d'engrosser une femme, mais ses insuffisances
génitales faisaient qu'une grossesse ne puisse pas être normalement
constituée.
Dès lors, elle était vouée à un relâchement. Dans son cas précis, on
parlait
d'azoospermie. Cela veut dire que son premier fils officiel n'est qu'un
fils
supposé. En effet, Franck Biya n'est pas le fruit des œuvres de son
père, car
il est né à une époque où celui-ci n'était pas pratiquement capable de
faire
des enfants. Les enfants nés de son second mariage sont les siens
propres parce
qu'il a eu suffisamment de temps et de moyens pour mener à bien un
traitement.
On a créé autour de Franck, une pathétique histoire d'amour entre un
homme et
la nièce de son épouse. Une histoire plutôt tirée par les cheveux.
La
mère de Franck
est la nièce de Jeanne-Irène. Comme son
cousin Motaze Roger, elle s'est mise sous la tutelle de sa tante et de
l'époux
de celle-ci, pour bénéficier d'un encadrement de choix en vue de
poursuivre ses
études. Elle est alors élève au lycée technique de Yaoundé. Les bonnes
langues
disent que Paul Biya aura entretenu avec la nièce de son épouse des
relations
d'un certain genre, qui auront abouti à la naissance de Franck
Biya. Il s'agit là d'un chrétien pur-sang, fils de
catéchiste, qui n'est encore ni corrompu par les mœurs des milieux
politiques,
ni perverti par les mesquineries du pouvoir. C'est encore un haut
fonctionnaire
de l'État, imbu de son éthique d'ancien séminariste, correct dans la
morale,
intègre en son âme et conscience, qui ne demande qu'à servir son pays,
tout en
croyant fermement en Dieu. On sait de lui qu'il est sobre, tempéré,
discret. Il
n'est noceur ni jouisseur. Au départ c'est un homme rangé qui a tout à
fait le
sens de la famille. Certes, il cumule aussi des défauts et des
imperfections.
Mais pas au point de succomber au charme d'une enfant grandissant dans
sa
maison et placée sous sa tutelle. Lui qui, justement, sevré de la
présence
d'une progéniture, voulait transférer ses sentiments paternalistes sur
les
enfants qu'il avait dans la maison.
En
réalité, la
nièce constate qu'elle est grosse. Elle
panique et veut adopter un comportement suicidaire. Sa tante en est
informée.
Une concertation avec l'époux, et la résolution est bien vite adoptée:
Ils
prendront cet enfant pour lui éviter d'être un "bâtard". Mais il
faudrait aussi lui éviter d'être un fils adoptif, ce qui ne changerait
rien
alors au premier cas. Fondamentalement, il n'y a pas de problème à ce
qu'il reste
l'enfant de sa mère car, on ne pourrait jamais le passer pour le fils
de
Jeanne-Irène dont personne n'aura été témoin de la grossesse. Par
contre, il a
absolument besoin d'un père, pour ne pas être fils naturel. Paul Biya
qui a
fortement et désespérément envie d'un enfant accepte de donner son nom
à celui
qui naîtra, et de le reconnaître. C’est donc ainsi que le fils de la
nièce de
Jeanne-Irène Biya, fruit inopportun d'une relation sexuelle comme tant
d'autres, aura le bonheur d'être reconnu par le mari de la tante de sa
mère,
pour devenir alors celui qui est aujourd'hui le non moins célèbre
Franck Biya.
L'entourage
du
Président étant devenu essentiellement
homosexuel, Jeanne-Irène commence à sentir un fossé se creuser et
s'élargir
progressivement entre elle et lui. Le chef de l'État ne se gêne
d'ailleurs pas
pour elle, car il peut aller et venir avec des hommes au Palais comme
bon lui
semble. Ces partenaires se comptent dans son entourage immédiat
essentiellement, et parmi ses collaborateurs et autres hautes
personnalités de
l'État. Par cette pratique, il est convaincu qu'il développe son
énergie
psychique, et son champ magnétique. Pour un chef d'État, pense-t-il,
cela
compte énormément. Et pour que cela rapporte davantage, il faut le
faire très
souvent, trop souvent. Quitte à mettre son épouse mal à l'aise.
Des
chefs d'État
africains, dans le souci de se
pérenniser au pouvoir, sont prompts à verser dans les pratiques
occultes les
plus abjectes et les plus irraisonnables. Pourvu qu'elles puissent leur
conférer les pouvoirs surnaturels dont ils ont besoin pour se conforter
dans
leurs illusions. Cela est du moins propre à une certaine génération de
Chefs
d'États. Ce qui leur importe, ce n'est pas l'avenir de leurs pays, mais
le leur
propre. Le développement de la nation n'est pas leur souci profond; ils
se font
plus de souci pour leur fortune personnelle. Ils ne se préoccupent pas
de ce
que la postérité dira d'eux. C'est la gestion de leurs intérêts
immédiats qui
leur semble plus importante. Tout projet allant dans le sens de les
maintenir
le plus longtemps au pouvoir leur est une aubaine, et suscite leur
enthousiasme
au plus haut point. C'est ainsi que Asso'o Emane, devenu pratiquement
le
principal homme de main du Président, va lui pêcher une perle rare du
côté de
la Sanaga. Il s'agit d'un homme qui, dit-on, vit dans le fleuve depuis
des
dizaines d'années s'il n'en est pas citoyen. L'homme est
particulièrement
impressionnant avec son crâne nu, son visage imberbe. Il porte un
tee-shirt
rouge et un pagne noir, marche pieds nus et paraît d'une vigueur
d'acier. Malgré
ses allures sinistres, il est très propre. Certainement rompu à la vie
austère
des ascètes, il a l'air rude, méchant et violent. Ne parle pas
beaucoup,
observe plutôt et écoute. Cet homme va devenir un interlocuteur
privilégié de
Paul Biya qui, après la première rencontre, va prendre l'habitude de le
recevoir en priorité.
Le
Président et
son visiteur s'enferment alors dans son
sanctuaire du Palais, où le second va soumettre le premier à toutes
sortes de
blindages et d'initiation à la sorcellerie traditionnelle et moderne.
Paul Biya
découvre alors l'usage des plantes, écorces et racines magiques dont il
saura
et devra faire usage selon des circonstances. Elles sont des drogues
qui
favorisent la prémonition, des philtres de santé, ou des forces de
protection
contre des ennemis visibles et invisibles. Les pouvoirs de
clairvoyance, de
clair audience, de téléportation, le Président peut les acquérir aussi,
très
facilement. Le préalable sera d'entretenir des rapports sexuels avec un
animal
spécialement préparé par le sorcier à cet effet. Dès lors le rite qui
suivra
permettra au chef de l'État de pouvoir entendre tout ce qu'il voudrait
entendre, voir ce qu'il voudrait voir, être où il voudrait se retrouver
sans
avoir à se déplacer ou à se servir de quelque accessoire que ce soit.
Le
sorcier viendra donc au Palais quelques semaines après avec une jeune
chienne,
encore pure de tout rapport sexuel. La bête aura d'abord été soumise à
une
préparation magique. Paul Biya, pendant trois semaines devra
personnellement
s'occuper d'elle et veiller à ce que personne n'entre en contact avec
elle. Pendant
21 jours, jour pour jour, il devra avoir à entretenir un rapport sexuel
avec
l'animal.
Le
manège ne va
pas échapper à Jeanne-Irène qui fait
chambre à part. L'activité homosexuelle de Biya a valu à celui-ci de
s'installer en d'autres appartements du Palais. De même, la chienne qui
lui a
été proposée fut logée avec tous les honneurs dans une magnifique
chambre du
Palais. Biya prenait le temps d'aller à elle tous les jours, de
demeurer dans
cette chambre pendant de bonnes heures, à pratiquer la technique que
lui aura
enseignée le sorcier en matière de zoophilie. Lorsqu'il doit rejoindre
la bête,
Paul Biya doit se purifier par un bain, se oindre ensuite de certains
aromates,
et se vêtir uniquement d'un drap de lin blanc. Il doit y aller pieds
nus. L'animal
sera sous drogue grâce à l'effet d'une plante qu'on lui aura fait
consommer.
C'est alors que l'homme procédera par des câlins et autres
attouchements
sensuels pour mettre la bête en condition, et les deux fusionneront en
une
seule chair, pour assimiler leurs vibrations. Si bien qu'au terme de
cette
union, qui aura été plus mystique que physique, Biya aura tiré le
meilleur de
la bête, en la vidant à chaque fois de son potentiel énergétique, pour
se
disposer aux pouvoirs de clairvoyance, de clair audience et de
téléportation.
Après le dernier rapport sexuel avec la bête, elle a été enterrée
vivante à
Mvomeka'a.
Se
sentant
humiliée et sauvagement injuriée par une telle
situation, Jeanne-Irène, l'épouse du Président décide de réagir. La
Bible
proscrit les rapports homosexuels; elle le lui a rappelé. Il a juste eu
un
sourire narquois. Passe encore. Mais l'homme qui couche avec une bête
ira-t-il
encore coucher avec elle? La situation lui est difficile à accepter.
Est-ce là
la rançon du pouvoir? Et Ahidjo, était-il aussi versé dans de telles
pratiques?
Rendait-il à ce point son épouse malheureuse? Paul Biya lui répondra
qu'aucun
chef d'État n'est parfait, et qu'on ne peut faire certaines choses sans
faire
certaines autres choses. Mais ce langage ne passe pas dans la tête de
Jeanne-Irène. L'homme qui couche avec elle, son mari, va-t-il coucher
avec une
bête? Elle aurait encore accepté d'avoir une femme pour coépouse. Mais
une
chienne ...!
La
présidente
décide alors de mettre un terme à cette
relation scandaleuse. Elle force une intrusion dans la chambre
qu'occupe
l'animal, arme au poing. Lève le bras pour l'abattre. Hésite face aux
réactions
craintives de la bête qui semble avoir perçu le danger. Alors l'épouse
malheureuse redéfinit la situation: Et si c'était plutôt un être humain
transformé en animal par l'action d'un méchant sortilège? Dans ces
milieux de
sorcellerie, tout n'est-il pas possible? Et elle prend alors pitié de
cette
pauvre créature ensorcelée et soumise à l'effet d'un maléfice. Éclate
en
sanglots sur ce misérable sort d'épouse misérée et sacrifiée qui est
désormais
le sien. Elle baisse le bras et va se retourner pour sortir de la
chambre.
Ouvre brusquement la porte, et se heurte à Paul Biya debout, et
immobile,
étrangement serein.
-
Qu'as-tu été
faire dans cette chambre? Il ne lui laisse
pas le temps de répondre. Deux violents coups d'une matraque de bois
projettent
la malheureuse épouse sur le sol.
-
Ne te mêle plus
jamais de mes affaires ... Ne fouine
plus jamais dans mes affaires...
Elle
est armée.
Sait-il seulement qu'elle voudrait
l'abattre? Elle souhaiterait le tuer, mais n'a pas le courage de le
faire de
sang froid. Alors elle éclate simplement en sanglots. Les larmes le
plus
souvent, restent le seul et unique recours des femmes, face aux
comportements
ignobles de leurs époux. Ces larmes interviennent pour exprimer
indifféremment
un constat d'échec, une révolte, une déception, et même encore de
l'amour,
parfois de l'impuissance face à une situation donnée.
Un
couple modèle?
Au départ, oui. Lorsqu'ils se sont
mariés, ils croyaient en l'amour. Ils y croyaient encore lorsqu’ils
sont
rentrés au pays, sûrs de s'aimer, et de vivre ensemble selon la formule
usuelle, "pour le meilleur et pour
le pire". Les choses ont basculé quand il a fallu qu'il
devienne chef
d'État. Certes, c'était très beau au départ. Puis, elle a commencé à
ressentir
comme un relâchement; il n'était plus à elle, il ne lui appartenait
plus. Le
temps qui passait les détachait graduellement. Elle sentait qu'il ne
s'intéressait plus à elle, comme jadis. Et cela l'inquiétait. Jusqu'au
jour où
les choses finirent par se préciser, après le putsch manqué. Les
pratiques
magiques et la sorcellerie les éloignaient davantage l'un de l'autre,
physiquement et moralement. Au point de ne même plus pouvoir s'adresser
la
parole des journées entières, et de faire des efforts pour éviter de se
rencontrer. Considérant cette atmosphère, elle lui demanda à plusieurs
reprises
qu'ils aient une causerie sérieuse, mais il a toujours pu trouver une
porte de
sortie, en évoquant "ses lourdes responsabilités", lesquelles ne le
lui permettaient pas. Si bien qu'elle en est arrivée à envisager une
fugue; car
il n'est pas facile pour une femme d'accepter d'être trahie par son
époux, et
qui plus est, avec des hommes, comme s'il avait trouvé en eux mieux que
ce
qu'elle lui apportait. Plus grave, lorsque sous son nez, l'époux pousse
le
bouchon jusqu'à la zoophilie. C'est dire qu'il n'a vraiment plus besoin
d'elle,
au point de lui préférer des animaux.
L'infortunée
épouse va alors s'allier à un jeune
sous-officier de la marine, en service à la sécurité présidentielle,
pour
solliciter son aide, et envisager une fugue ensemble. Ce beau marin,
quoique
plus jeune qu'elle, pourrait bien être son compagnon, une fois parvenus
sous
d'autres cieux. Certes, si son neveu, Motaze Roger, l'Aide de camp du
chef de
l'État, avait accepté de l'aider à fuir, les choses auraient pu être
envisagées
avec plus d'optimisme. Mais le capitaine dit avoir juré "honneur et
fidélité" à son Président, et ne pourrait le trahir de quelque façon
que
ce soit. Les préparatifs de la fugue vont bon train, mais c'est sans
compter
avec la perspicacité des services spécialisés du Palais. Le jeune marin
va être
subitement détaché de la sécurité présidentielle pour rejoindre son
corps
d'arme, et aller immédiatement au front, où des manœuvres militaires
opposent,
en zone frontalière, le Cameroun à un de ses voisins. Jeanne-Irène
apprendra
bien vite, les jours qui suivront, qu'il est tombé sur le champ de
bataille,
d'une balle dans le dos.
La
malheureuse va
alors se désespérer davantage et
recourir, une fois de plus, au capitaine Motaze, son neveu. Mais
celui-ci n'est
pas disposé à entreprendre quoique ce soit pour elle. Elle semble
d'ailleurs
perdre de vue qu'en cas de fugue de sa part et si la responsabilité de
Roger
venait à être établie, celui-ci devra en répondre devant le chef de
l'État.
Elle finit par se résoudre à poser clairement le problème à Paul: Il
faut
qu'ils se séparent. Leur mariage n'est plus qu'une devanture, une
carapace
vide, un coquillage creux. Tout entre eux ne repose plus que sur la
parodie.
Lorsqu'elle fait une sortie publique, c'est tout le monde qui
l'ovationne. Mais
sait-on seulement à quel point elle est malheureuse? Déjà, elle ne sort
plus
sans lunettes fumées, pour cacher les poches et les cernes qu'elle a
sous les
yeux, consécutives à ses longues nuits d'insomnie. Lorsqu'il
l'épousait,
n'était-il pas soucieux de la voir heureuse? Que s'est-il donc passé en
lui,
pour que déjà, il se réjouisse de la voir souffrir, et jouisse de la
rendre
malheureuse? Le mieux ne serait-il pas que dans ces conditions, ils se
séparent, afin que chacun mène la vie qu'il lui plairait de mener et
soit ainsi
heureux, sans être une croix pour l'autre?
La
logique du
Président est simple et compréhensible: Il a
envie de rester au pouvoir le plus longtemps possible.
Et pour ce
faire, la vie qu'il mène le conforte dans son option. Peu lui importe
que cela
la traumatise car c'est également cela, le prix à payer, pour être
l'épouse
d'un chef d'État. Chaque médaille a son revers. Il est désolé qu'ils en
soient
là, mais n'y peut rien. Seulement, pendant qu'il se plaît à cette vie,
elle en
est torturée, plaide-t-elle. Mais Paul est inflexible.
-
Alors, je te
prie de me laisser aller tenter de refaire
mon bonheur ailleurs. Cela m'est encore possible. Ce serait un risque
pour lui;
bien de choses pourraient être étalées au grand jour, comme cette
question sur
la "stérilité" de Jeanne-Irène. Si elle venait à concevoir ailleurs,
on réalisera que c'est bien lui qui a des problèmes de procréation.
Plus grave,
ces pratiques occultes et magiques risquent d'être connues du grand
public. Il
vaut donc mieux la retenir en otage.
Jeanne-Irène
décide alors de s'affranchir par elle-même
puisqu'elle ne peut compter ni sur son neveu, ni sur personne.
D'ailleurs, les
dispositions sécuritaires ont été constituées autour d'elle; ses
visites sont
tenues à l'œil, ses mouvements sont surveillés, ses communications sont
sur
écoute. Il ne lui reste plus qu'à se débarrasser de son époux de la
manière la
plus subtile: Il se trouve que chaque semaine, elle lui administre une
injection particularisée. Il lui suffira donc juste de lui inoculer
"quelque chose" qui ne lui fera pas de cadeau, en sorte qu'à l'effet
lent mais irrémédiable de ce produit, il rende l'âme à terme. Mais pour
cette
injection, elle va attendre en vain, car plusieurs semaines vont
passer, avant
qu'elle se rende compte que le président se fait désormais injecter par
quelqu'un d'autre. Il ne va d'ailleurs pas manquer de lui signifier
qu'il a
anticipé sur ses intentions. Pour la menacer ensuite: "C'est moi qui
vais
finalement t'avoir". Des termes qui vont l'effrayer, et l'amener à se
replier une fois de plus vers son neveu, le suppliant de l'aider à
quitter le
pays.
-
Je te dis que
je suis menacée; ma vie est en danger, et
cela ne te dit rien?
-
Mère! Je suis
un soldat au service de mon Président; je
me dois de le protéger, et non de conspirer contre lui ...
-
En me sauvant
la vie, quelle conspiration fais-tu
contre ton Président?
En
mai 1989, Paul
et Jeanne-Irène effectuent un séjour de
deux semaines au pays du Roi Baudoin et de la Reine Fabiola. À son
retour,
Jeanne-Irène raconte n'avoir jamais été bastonnée de sa vie comme elle
le fut à
Bruxelles. C'est tout juste si Paul, ayant retrouvé la vigueur de ses
18 ans,
ne l'a pas tuée de strangulation. Tout simplement parce qu'elle a
décidé de ne
pas rentrer au pays. À leur retour, elle avait les yeux cachés sous ses
lunettes fumées, question de masquer son désarroi. Et puis, la nouvelle
chevalière du Président, acquise à Bruxelles où elle lui a été portée
par un
magnétiseur qui y aura travaillé trois années durant, est une terrible
arme
magique qui lui a coûté la somme de 12 millions de FCFA. Il a terrorisé
Jeanne-Irène avec les pouvoirs de ce précieux bijou, en sorte qu'elle a
compris
qu'elle n'avait pas intérêt à forcer une fugue. Il pourrait par exemple
la
rendre folle de par les vertus de sa chevalière, où qu'elle ait à fuir,
à se
réfugier. Il pourrait dans un autre cas de figure la foudroyer. À ce
sujet, il
lui a servi une démonstration de la foudre émanant de ce bijou pour
détruire
des objets autour d'elle.
Lorsqu'elle
tente
de se suicider, elle espère tout au
moins susciter les émotions d'antan de la part de son époux. Le cercle
intime
s'est déployé autour d'elle, pour la réconforter. Mais elle n'attendait
qu'une
personne, son Président d'époux, qui s'est fait obstinément absent. A
la
limite, il s'est tenu à la porte, pour oser un regard furtif sur elle,
et
disparaître les secondes d'après. Elle sera évacuée en Europe pour un
contrôle.
Bien peu de personnes surent qu'il s'était agi d'une tentative de
suicide.
Il
dispose au
Palais d'un sanctuaire, et d'un sanctum. Le
sanctum lui est très personnel. Personne d'autre n'y accède. Mais, on
sait
qu'il y vit un très vieil homme, sans âge. Certainement moins âgé que
Dieu,
mais d'un âge qui ne saurait être défini dans le temps. Cet homme, vêtu
tout de
blanc, a lui-même la peau blanche. Il ne parle à personne, peut-être
seulement
à Paul Biya, ne mange rien, ne boit rien, ne se lave même pas. Mais,
quand il
lui arrive de sortir du sanctum du Président, il est toujours frais,
propre,
écarlate. Il se déplace lentement, brisé par le poids de l'âge, avec
des
cheveux très longs, fortement blanchis par le temps. Il paraît doux,
faible,
fragile. Son regard ne se pose que sur ce qu'il veut regarder. Et en
fait, il
n'a de regard que pour Paul Biya. Qui dit de lui avec beaucoup
d'affection
qu'il s'agit de son bon génie. Il a la particularité de ne se faire
voir que de
qui il veut être vu. Il s'agit d'un personnage extraordinaire, dont on
ne sait
concrètement quel est le rôle auprès du Président. Le sanctuaire du
Président,
lui, est un tout autre lieu de travaux spirituels. Il y pratique des
cultes,
des rituels, et autres séances de sacerdoce auxquels il peut associer
des
personnes. En ce
lieu se déroule des messes de toutes sortes, y compris des
sacrifices humains. À titre illustratif, on y
retrouve des crânes
humains. Il s'en trouve même qui ont été ouverts, comme pour servir de
calebasses. À l'occasion des séances de lymphophagie, c'est dans ces
espèces de
calebasses que Paul Biya et les autres communiants recueillent le sang
qu'ils
vont boire. Sang humain, sang de coq et sang de chat.
À
la mort du
Président Ahidjo survenue à Dakar, le chef
de l'État, pour échapper à un maléfice du fait du pacte qui les liait
et qu'il
avait violé, a sollicité qu'on
lui serve d'urgence du sang frais et
des organes d'une jeune fille. Les services se sont
alors déployés sur
le campus de Ngoa Ekelle, où ils firent une victime: Une étudiante
succomba aux
charmes d'une somptueuse Mercedes, et se laissa embarquer par le bel
homme qui,
au volant du fastueux engin, semblait se disposer à elle corps et âme,
avec ses
pimpantes allures de gentleman bourgeois; tout ce qu'il y a pour
séduire une
jeune femme. La fille sera davantage curieuse et séduite lorsque son
compagnon
va lui proposer de l'emmener à la présidence où il vit et travaille. Il
s'agit
d'un endroit plutôt mythique, qu'elle n'avait jamais rêvé d'approcher,
et
qu'elle se contentait juste de contempler à la télévision. Pour une
fois que
l'occasion lui était offerte de fouler "le sol de Paul Biya",
pourquoi y aurait-il à hésiter?
Mais
le rêve va
vite tourner au cauchemar; le bonheur de
la découverte du palace présidentiel se transforme en la pire des
horreurs
lorsque la réalité va devenir précision dans son esprit: Elle a été
gentiment
conduite dans un sanctuaire pour servir d'holocauste. Et à la place du
don juan
pratiquement volatilisé, elle se retrouve face à trois hommes vêtus
comme des
prêtres, avec en plus des cagoules recouvrant les têtes. Ce ne sera pas
un viol
comme elle a dû l'espérer; plus qu'un viol il s'agira d'un meurtre
sacrificiel.
Son cœur, son foie, son sang se retrouveront sur la table de Paul Biya,
son
Président, l'homme-lion. Le 26 mai 1990, un parti se déclare à Bamenda:
Le
Social Democratic Front (SDF). L'armée intervient pour réprimer. Bilan
officiel
6 morts. Paul Biya panique. Les Camerounais pourraient-ils se soulever
contre
lui? Certes, le phénomène est général en Afrique depuis que le vent des
libertés s'est levé à l'Est, emportant en Urss, le président
Gorbatchev. Ce qui
arrive aux autres doit-il forcément lui arriver? Rapidement, il fait
appel à
ses proches et très vite, un mot d'ordre est passé.
À
l'heure de
Nicodème, une sinistre procession a lieu au
cimetière catholique de Mvolye. Il s'agit ici du siège de l'église
catholique.
Une colline qui, de la base à la crête, est un territoire conquis aux
installations catholiques. Les trois statues, le foyer des sœurs de
Saint Paul,
le Sacré-Cœur, l'imprimerie Saint Paul, le secrétariat général de la
conférence
épiscopale, l'école catholique, le cimetière de Mvolye, le centre Jean
XXIII,
la grotte mariale, la résidence de l'Archevêque de Yaoundé etc. ...
autorisent
à croire en une sorte de bénédiction des lieux. Que non!
Malgré
toutes ces
infrastructures, le quartier est plongé
dans une obscurité infernale, favorable à toutes sortes de pratiques.
Cette
nuit du 26 mai 1990, les gros légumes de la République et autres
membres du
cercle de Paul Biya, sont réunis au cimetière, pour une messe noire,
autour
d'un célébrant de tradition ésotérique. Parce qu'il faut absolument
asseoir
l'autorité de Paul Biya sur tous les Camerounais, afin que ceux-ci se
retrouvent impuissants face à lui quelles que soient leurs velléités,
cette
messe a été convoquée. Ce soir là, un Camerounais a été charcuté
quelque part,
pour les besoins de la cause, il fallait du sang et des organes
humains, qui
seraient présentés selon les rites de la transsubstantiation. Lorsque
le prêtre,
au cours de la messe, procède à l'offertoire, le pain et le vin
deviennent
réellement le corps et le sang du Christ. Le principe de la
transsubstantiation
relève d'un théorème magique.
La
poupée Ashanti
chez les créoles, dans les îles du
pacifique donne à l'observateur une idée de la consistance du principe
de la
transsubstantiation. Quand l'aiguille la frappe sur la tête, celui
qu'elle
représente à l'instant de l'opération éprouve de violentes douleurs à
la tête.
Si l'opérateur la frappe au cœur, la personne ciblée éprouve les
douleurs à cet
endroit. En sorte que, par ce moyen on peut mettre un terme à la vie
d'un
individu sans pourtant avoir eu un lien direct avec lui; tout
simplement en
s'étant servi d'une poupée le représentant. De même, que comme à
Mvolye, le
célébrant va déterminer que la chair et le sang qui vont être consommés
sont la
chair et le sang de tous les Camerounais, il en sera ainsi. Dès lors,
ceux qui
les consomment ont mangé tous les Camerounais. Dans la forme et dans le
fond en
effet, la démarche du célébrant est absolue: "Voici les camerounais,
tous
les Camerounais en ce corps et en ce sang. Quand vous en mangerez et en
boirez
avec foi, c'est tous les Camerounais que vous aurez consommés."
On
a vu ce que
sont devenues les villes mortes et autres
manifestations; on a vu comment ont été gérées les baisses de salaire
chez tes
fonctionnaires. On en est encore à se demander comment l'ordre a pu
revenir au
pays après les périodes chaudes que les Camerounais ont connues durant
les
années de turbulence liées aux balbutiements de la démocratie
naissante. Cette
cérémonie rejoint étroitement celle de Maroua dans l'extrême-nord du
Cameroun.
En 1991-1992, l'époque où l'agitation politique avait atteint son
apogée, tous
les fous de la ville furent décapités. On les
retrouva morts un jour,
et mutilés de certains organes vitaux. En réalité, redoutant une guerre
civile,
les dirigeants du pays bien informés des pratiques de sorcellerie,
concoctèrent
une mixture avec tous ces organes de personnes humaines sacrifiées. Une
pratique magique qui eut certainement un effet heureux, puisque la
menace de
guerre civile qui pesait sur le pays, se dissipa toute seule.
Régnant
sur le
quartier général de l'armée, le désormais
général Asso'o Emane Benoît ordonne à un de ses éléments de le suivre à
son
bureau. Le soldat, plus connu sous le pseudonyme de "Commando"
s'exécute. Mais grande sera sa surprise d'entendre le haut gradé lui
dire qu'il
a besoin de lui pour une mission "ultra secrète" au profit du chef de
l'État. Le soldat se serait attendu à tout, sauf à quelque chose du
genre.
Honoré par ce choix, parmi des milliers d'éléments que compte le
quartier
général, le soldat attendra patiemment dans le bureau du général
jusqu'à ce que
survienne un véhicule de marque Peugeot 505, de couleur noire à bord
duquel il
embarquera pour une destination inconnue. Il se retrouvera finalement
au Palais
de l'Unité où des dispositions particulières l'attendent: Un logement
dans la
maison du chef de l'État, un personnel de service prompt à obéir à ses
moindres
caprices, un équipement distractif et de loisir à portée de main, etc.
À quoi
donc sont dus tant d'égards? Il en est plutôt ému. Et du coup, il
éprouve à
l'endroit d'Asso'o un profond sentiment de reconnaissance car
pense-t-il, le
général l'aura honoré de son choix pour lui faire vivre la phase la
plus
palpitante de sa vie. Aurait-il une seule fois pensé qu'il établirait
ses
quartiers au Palais de l'Unité un jour?
À
midi, il est
conduit à la table du chef de l'État qui,
sans préalables se limitera à souhaiter un bon appétit à tous ceux qui
s'apprêtent à partager son repas. Et, faisant signe à quelqu'un qui se
rapprochera de lui, il va engager un dialogue sournois avec son
interlocuteur.
"Commando" sent alors le regard du Président le survoler sans jamais
réellement se poser sur lui, afin, sans doute, de ne pas se trahir car
ils sont
en train de parler de lui. Il ne voudrait pas que ce dernier s'en rende
compte.
Alors il se sent davantage honoré: Le Président parle de lui; il le
connaît
donc. Peu importe qu'il quitte la table sans avoir approché le chef de
l'État
de plus près, mais il est fier que le Président le compte parmi ses
connaissances.
Dans
la soirée,
une procession de voitures se préparent à
sortir du Palais. Le président est dans l'une d'entre-elles. Le soldat
du
quartier général aussi a une voiture. On lui a même attribué un
chauffeur. Et
il ne se gêne pas de prendre place à l'angle droit, à l'arrière du
véhicule.
N'est-il pas entré dans la cour des grands? Pourquoi dès lors ne
deviendrait-il
pas lui aussi grand? Son patron, le général Asso'o, ne s'assied-il pas
ainsi
dans ses voitures? Et tous ces grands qui vont effectuer la sortie ne
sont-ils
pas assis de la sorte? Dès lors qu'on lui a attribué une Renault 25 et
un
chauffeur, il est par la force des choses devenu grand. Est-ce un
hasard si
dans l'ordre des choses il occupe la deuxième place après le chef de
l'État,
alors que même le général est loin derrière? II s'agit quand même d'un
cortège
de près d'une douzaine de voitures, et l'ordre de préséance constitue
certainement à ses yeux une échelle de valeurs ... Des ministres, des
généraux,
des colonels et autres hauts dignitaires du régime, dans une procession
à
laquelle il a place. Pas de doute, il est miraculeusement entré dans le
cercle
des décideurs de ce pays. Le cortège s'ébranle vers l'Ouest, mais fera
halte
dans le département du Mbam. Et pied à terre; il faut aller par la
brousse,
pour rejoindre le fleuve Sanaga. Tant bien que mal, ils y parviennent.
Les
groupes vont alors se constituer par affinités. Le soldat se retrouve
tout
seul, tandis que l'attente se fait de plus en plus longue et lourde.
Manifestement,
on
attend quelque chose ou quelqu'un qui
ne saurait davantage tarder. La nuit est noire sur les bords de la
Sanaga, et
le ciel est tapissé d'étoiles. La brise est régulière. Subitement, une
lumière
apparaît au loin. Elle évolue lentement, se précise en décrivant tous
ses
contours: C'est une lampe à pétrole. Celui qui la détient est debout
dans une
pirogue qui vient accoster. Mais le nouvel arrivant ne descend pas de
la
pirogue. Il s'agit du sorcier des eaux de la Sanaga. Asso'o va à lui.
Ils se
parlent quelques secondes durant, puis le général rejoint le Président
et lui
explique la situation. Alors, ce dernier va vers le sorcier avec qui
ils
échangent quelques mots. De retour de cet entretien, il rejoindra le
groupe et,
se dirigera cette fois là vers le soldat esseulé, le temps de lui dire:
"Merci soldat". Sur ces entrefaites, il va esquisser un mouvement de
retrait avant de se prosterner légèrement et d'embrasser le militaire.
Honneur
suprême
pour un homme de troupe. Le Président de
la République, chef suprême des armées, l'a embrassé. "Commando"
effectue un impeccable salut militaire en guise de reconnaissance et
répond:
"Je suis à votre disposition et à vos ordres monsieur le président".
Et Paul Biya de s'incliner une fois de plus à titre de remerciement et
d'hommage avant de rentrer auprès du sorcier. Pendant ce temps, Asso'o
lui
succède auprès du soldat, et lui tend la main. "Bonne chance soldat"
dit-il. Le jeune militaire s'en va alors auprès du sorcier. Il va
également
embarquer dans la pirogue qui s'éloignera lentement. Du coup, alors
qu'ils
observent encore l'embarcation qui prend des distances sur le fleuve,
des cris
d'homme se font entendre, mêlés à des aboiements et hurlements de
chiens.
"Commando" les appelle au secours en des termes on ne peut plus
clairs: "Général, sauvez-moi ...! Général, sauvez-moi ...!" Lorsque
revint le silence sur le fleuve, il ne fut que de courte durée. Les
battements
de tam-tams intervinrent, créant la panique sur les berges de la
Sanaga. Et, à nouveau,
les hurlements d'un être humain terriblement torturé, supplicié.
Partons d'ici
tout de suite! Ordonne le Président.
"Commando"
est
alors abandonné à son triste
sort. Personne ne l'a jamais revu. Au départ, on lui avait fait
caresser
l'espoir de remplir une mission "ultra secrète" pour le compte du
Président. Seulement, à dessein on lui a occulté en quoi consisterait
celle-ci.
Mais personne ne lui avait dit qu'il finirait dans les eaux de la
Sanaga,
sacrifié comme il le fut aux dieux du fleuve, dans l'intérêt du chef de
l'Etat.
Et contre un acte aussi extrême qu'il paya de sa vie, ses seuls
lauriers furent
les hommages du Président de la République, l'embrassant pour lui dire
"Merci soldat". Jamais ses parents à Bamenda ne le revirent. Jamais,
ils ne le reverront.
De
nombreuses
personnes, proches du Président, se livrent
à des pratiques de magie et de sorcellerie, sans justification
rationnelle.
Chacun exploite les formes de pratiques qui lui permettraient de
s'affirmer
dans ses options. Le cas de Gervais
Mendo Ze qui a la triste et fâcheuse réputation de rechercher
les jeunes
filles vierges. Dans le contexte du Cameroun où les filles sont
scandaleusement
précoces, il faut aller chercher chez les moins de 14 ans pour espérer
rencontrer des vierges. Ce qui ne gêne pas d'ailleurs le
"mariologue". Car il se trouve qu'avec elles, il tire quelque chose
de particulier au plan de la meta physiologie, qu'il exploite
avantageusement
pour son épanouissement personnel.
C'est
un homme
ressource de Paul Biya, car il a réussi à
mettre sur pied des structures mystico-religieuses dont le but est
d'œuvrer
pour la pérennité du Président au pouvoir. Il crée alors "Peuple du
Rosaire", une société secrète dont l'action consiste essentiellement à
réciter le rosaire à longueur de journées au profit du Président. Ses
membres
sont grassement payés et vivent pleinement de cette activité. Ce
métamorphe qui
se transforme en serpent boa est néanmoins plein de générosité et
d'altruisme.
Les démunis et autres laissés pour compte sont sûrs de trouver une
oreille
attentive à leurs complaintes auprès de lui. Mais cet homme qui a la
bénédiction du Président en matière de mains basses sur les finances de
la CRTV
qui soutiennent ses activités mystico-religieuses, n'est pas à un
scandale près
pour ce qui est de ses excessifs débordements sexuels envers les jeunes
filles.
Seulement
il
n'est pas plus blâmable qu'Andze Tsoungui, un autre homme-serpent, qui a
la réputation d'avoir une soif
intarissable des menstrues des jeunes filles. Il ne s'en abreuve pas
comme le
font Mbella Mbappe et autres. Il se
contente juste de les humer, de s'enivrer de leur senteur comme on se
droguerait avec du parfum. Il nourrit des relations avec de nombreuses
jeunes
filles qu'il n'entretient pas sexuellement. Tout ce qui compte pour
lui, c'est
que chacune d'entre elles se manifeste à lui lorsqu'elle est en période
de
menstruation. Elles sont au moins assurées d'empocher 400 000 F CFA à
chaque
séance. C'est le taux qu'il leur propose pour se revigorer de leurs
énergies
spirituelles au moyen de leurs menstrues.
L'entourage
de
Biya est riche de telles pratiques, qu'il
en devient quasiment inhumain et suspect. On le prendrait pour un
cercle d'extra-terrestres
fonctionnant selon un ensemble de lois et règlements irrationnels. On y
trouve des gens qui se prêtent et partagent leurs épouses comme on le
ferait
avec des chemisettes. Plus grave,
les
uns font des enfants avec des épouses des autres sans que ceux-ci s'en
formalisent, puisqu'ils ne se gênent pas de les reconnaître légalement.
Il y a
même le cas de certains proches du chef de l'État qui couchent avec
leurs
propres filles, au point de faire des enfants, quitte à ce que ceux-ci
soient
reconnus en paternité par d'autres personnes. Que dire alors de ce
collaborateur du Président qui contraint pratiquement ses filles à
recueillir
leurs menstrues afin qu'il s'en abreuve? La même personne entretient
des
rapports homosexuels avec ses fils.
Biya
quant à lui,
dort tranquille sur ses lauriers, car
des organisations mystiques et autres sectes ont été créées de par le
monde
pour le soutenir au pouvoir pendant au moins 25 ans. Il est question
que, par
la suite il soit succédé par quelqu'un de son choix. Des sommes énormes sont par lui
engagées pour financer ces sectes. Bon nombre de
ses chargés de
missions sont alors impliqués dans cet engrenage. Michel
Meva'a M'Eboutou, autre métamorphe, homme-rapace, est du
nombre. Bienvenue à Famé Ndongo et Edgard Alain Mebe Ngo'o dans le cercle
des métamorphes.
Un
très haut
gradé de l'armée, proche du Président, a
l'obligation qu'il tient de ses pratiques de ne pas déféquer ailleurs
que dans
son village où, en un lieu précis, ses déchets doivent être déposés.
Cela veut dire que, où qu'il se trouve, il se soulage dans du papier et
autres
emballages. Ses déjections vont alors être conservées pour être toutes
transportées dans la malle de sa voiture, pour son village, où se
trouve
l'unique lieu préparé à recevoir ces précieux colis. Même lorsqu'il se
trouve
en mission à l'étranger, cet éminent militaire doit ramener au pays ses
déjections pour qu'elles soient déposées dans son village, en lieu sûr.
Cavaye
Yegue Djibril, Président de
l'Assemblée Nationale, a dû une nuit son
salut à l'intervention des gendarmes d'Awae, une banlieue de Yaoundé.
En effet,
ce député du RDPC a, un soir, été surpris par les habitants du coin en
un point
insolite, où il avait creusé une fosse, et jeté une pauvre bête ligotée
qu'il
tentait d'enterrer vivante, traumatisant ainsi un innocent animal
domestique
dont l'espèce depuis des siècles vit sous la protection des hommes. De
nombreux
cas semblables ont lieu au Cameroun et, même Paul Biya ne s'en met pas en marge:
N'a-t-il pas en 1989 fait enterrer vivant un chien noir à qui on aura
fait
manger au préalable les testicules d'un jeune homme de 15 ans, à
Mvomeka'a, en
plein minuit?
Jeanne-Irène
n'en
peut plus; elle estime qu'elle a, elle
aussi, droit au bonheur. Va-t-elle vivre éternellement comme une otage
suppliciée par son bourreau? Elle espérait encore qu'il finirait par
s'amender.
Mais à l'allure où vont les choses, rien n'est désormais certain. Cet
homme
s'est versé dans des pratiques qu'elle ne peut supporter. Mais lui, s'y
trouve
tout à fait à l'aise. Dès lors il n'y a pas lieu de prolonger cette
cohabitation. Peut-être pourrait-il l'écouter enfin, la comprendre, et
lui
rendre sa liberté? Mais Paul Biya est ferme: Zéro divorce. Le pouvoir a
ses
contraintes, ses exigences, ses avantages, certes, qui sont d'ailleurs
très
nombreux, mais il est très exigeant. Surtout lorsqu'on veut l'exercer
dans un
certain contexte. Jeanne-Irène ne veut rien entendre de tel. C'est elle
qui
souffre et non lui. Il mène sa vie comme bon lui semble, pendant
qu'elle est
une captive.
Son
dernier
espoir est alors qu'il va renoncer à se
présenter aux prochaines élections présidentielles. Car, tout ce qu'il
fait là,
c'est pour tenir fermement le pouvoir. S'il venait à y renoncer, sa vie
changerait; il redeviendrait sûrement un homme comme tous les autres.
Mais Biya
va lui apprendre qu'il n'entend pas démissionner alors qu'il vient de
"donner" la démocratie aux Camerounais; il ira jusqu'au bout en
peaufinant le processus démocratique. Il compte alors briguer un
nouveau
mandat. D'ailleurs il va anticiper les élections présidentielles dont
il rendra
bientôt la date publique. Cela veut dire pour Jeanne-Irène qu'elle
n'est pas
prête de sortir de l'auberge, car les manœuvres magiques et sorcières
du
Président vont se poursuivre. Elle continuera d'être humiliée dans son
foyer et
le rideau de fer qui s'est dressé entre eux va s'intensifier et ne
cédera pas
bientôt.
Mais
il y a pour
elle plus révoltant: Pendant très
longtemps, elle a porté l'opprobre d'une femme stérile, alors qu'elle
n'en est
pas une. Pendant toutes ces années il n'a fait que se soigner pour
pouvoir
procréer. Cliniquement, il vient d'être déclaré apte à donner enfin vie
à des
enfants. Un voyage en Europe lui en a donné la confirmation. Seulement,
Paul
Biya pense qu'il va se remarier; épouser une jeune fille qui pourra
avoir le
temps de lui faire de nombreux enfants, au lieu de les rechercher avec
une
vieille femme qui, à défaut d'être entrée déjà en ménopause, n'a plus
les
ressources physiques nécessaires lui permettant de supporter des
accouchements
à son âge.
Le
plus grave
dans tout cela est qu'il n'entend pas la
libérer. Plutôt, il compte, au mépris de la loi, entrer en polygamie.
La
démarche légale dans leur cas serait de divorcer, pour se remarier sous
régime
polygamique, afin de pouvoir prendre une seconde épouse. Il trouve
cette
procédure contraignante. Alors il pense qu'il abrégera en transcendant
la loi.
N'est-il pas le chef de l'État, Président de la République et Magistrat
Suprême? Qui pourrait lever le petit doigt pour l'accuser d'avoir violé
la loi?
La loi est faite pour les autres et non pour lui. S'il n'est pas, lui,
au-dessus de la loi c'est qu'il est la loi, et celle-ci est faite non
pour lui
compliquer l'existence mais pour le protéger particulièrement.
Si
son collègue
du Gabon, Omar Bongo, a épousé une jeune
fille, fût-elle fille de Président, pourquoi ne le ferait-il pas, lui?
Qu'a-t-il encore à s'encombrer d'une femme d'une certaine époque et
d'un
certain âge alors que la tendance est aux jeunes filles désormais?
Elles sont
belles, excitantes, enivrantes. Tout cela, il l'a exprimé à
Jeanne-Irène de la
manière la plus froide possible. Elle a perçu ces propos comme une
douloureuse
injure, et beaucoup d'ingratitude, après tous les sacrifices qu'elle a
consentis pour lui par amour. C'est donc ainsi qu'il va la remercier...?
Biya
lui dit
qu'elle n'a pas de choix, les choses ne
pouvant aller que comme il voudrait les orienter. Alors mise à bout par
tant
d'égoïsme, de cynisme et de sadisme, Jeanne-Irène déclare à son mari
que dans
ce cas, qu'il soit sûr qu'elle fera campagne contre lui aux prochaines
élections; elle expliquera à toutes les femmes du Cameroun, à leurs
filles,
leurs fils et leurs époux les misères qu'il lui fait subir depuis qu'il
est
chef d'État, et cet acte d'ingratitude qu'il annonce maintenant qu'il
peut
procréer, alors qu'elle a supporté toute sa vie qu'on pense que c'était
elle,
le problème dans leur foyer, parce qu'elle espérait qu'il guérirait de
son mal
et que dès lors ils allaient avoir une progéniture.
-
Je te jure que
je le ferai, Paul. Elle n'a pas besoin
de le lui jurer. Il sait qu'elle le fera et en mesure la gravité.
Jeanne-Irène,
les Camerounais l’aiment très fort, et ils lui sont profondément liés
par une intense
sympathie. Ils agiront par solidarité avec elle et compatiront. Même
ses alliés
et complices du RDPC le lâcheront sûrement. En tout cas, il ne faudrait
pas lui
laisser le temps de mettre ses menaces à exécution. Elle a très forte
personnalité, et du caractère. - Malheureuse, tu ne le feras pas. Ce
regard dur
et mauvais, ce ricanement, Jeanne-Irène a des frissons. Inutile de
faire
l'autruche, il faut regarder la vérité en face lorsque l'évidence est
là: Il va
la tuer. Elle sait qu'il n'est pas un badin; quand il s'agit de son pouvoir,
de son fauteuil à préserver, il est prêt à tout. Ne
dit-il pas toujours
qu'à chaque cas sa solution? Dans l'affolement, elle fait venir son
neveu,
l'aide de camp du Président, pour lui présenter la situation et le
prier encore
de l'aider à fuir. Mais l'autre essaie de la rassurer. - Puisque je te
dis
qu'il m'a menacée de mort, Roger... Il va me tuer!
C'est
vrai qu'il
le ferait sans état d'âme. Mais Roger
n'est ni alarmiste ni pessimiste: - Calme-toi ma mère, il peut le faire
à tout
le monde, pas à toi. A quelque temps de là, elle apprend que son époux
va se
rendre à Dakar pour un sommet de chefs d'Etat. Cela va quand même l'intriguer
puisqu'elle sait de lui qu'il est le champion des boycotts des sommets
des
chefs d'État. Même au niveau de la Francophonie, il
est très mal
disposé. D'où sort-il qu'il décide subitement de se rendre à un sommet
à la
limite minable et sans grands enjeux? La question va se poser dans la
tête de
l'épouse du chef de l'État avec plus de pression lorsqu'elle va
apprendre que
son époux a convoqué le chef de sa sécurité, le Commissaire
Divisionnaire Minlo'o Medjo Pierre
qui, nonobstant
ses allures de chrétien engagé, est un boucher que les scrupules
étouffent. En
temps normal, la rencontre entre les deux hommes n'aurait en rien
inquiété
Jeanne-Irène. Mais dans leur contexte, et connaissant son époux, elle
se pose
mille et une questions. Et en fait, les termes de Paul Biya à l'issue
de son
entrevue avec son collaborateur sont connus: - À mon retour, je ne veux pas la
retrouver en vie.
Minlo'o
a certes
de la sympathie pour l'épouse, mais il
est au service de l'époux. Alors il doit faire mourir Jeanne-Irène,
c'est un
ordre. Elle sait que c'est le moment du départ. Paul l'a évitée. Il
n'est pas
passé lui dire qu'il voyageait. C'est dire qu'il n'est pas facile de
simuler à
ce point, face à quelqu'un qu'on a décidé de faire mourir. C'est plutôt
Roger
Motaze qui vient à elle, tout brisé de chagrin, de mélancolie et
d'amertume. -
Ma mère, nous partons. Et il éclate en sanglots. Elle a été pour lui
une mère
depuis l'enfance. Il a grandi entre ses mains, fils de sa sœur. - Je
t'ai
demandé de m'aider à fuir, tu ne l'as pas fait. Maintenant pourquoi
pleures-tu
encore? - Ma mère, je peux trahir mon oncle, mais je ne peux trahir mon
Président. Il me fait confiance. Elle aussi lui a fait confiance ... -
Et je
lui ai juré honneur et fidélité. Pas à elle.
Lorsqu'il
part du
Palais de l'Unité ce jour-là, Motaze
sait qu'il ne reverra pas sa tante vivante. Le pouvoir est vraiment
absurde. À
Dakar les chefs d'État sont en conclave lorsque Paul Biya se lève pour
exprimer
à ses pairs, la terrible nouvelle. Que s'est-il passé? Le commentaire
de Charles Ndongo, journaliste
ayant
accompagné le chef de l'État, va nous instruire. L'ex journaliste du
Président,
dans son reportage sur le sujet, raconte que Paul Biya, sachant qu'il
avait
laissé son épouse très malade au pays, s'attendait au pire. Mais le
devoir
l'appelait à Dakar. Alors il attendait à tout moment des nouvelles.
On
le sentait
anxieux, gêné. Puis son aide de camp s'est
approché à un moment pour lui communiquer la nouvelle. Alors Paul Biya
s'est
levé pour dire solennellement: "On vient de m'annoncer une terrible
nouvelle: Mon épouse est décédée". Nous sommes en août 1992. À voir de
près, Charles Ndongo, brillant journaliste, n'est pas un naïf. Et entre
les
lignes on peut déceler son message. Car un époux qui aime son épouse ne
peut
pas se déplacer lorsqu'il sait que celle-ci risque de rendre l'âme
après lui.
Paul Biya manifestait de l'impatience au point de consulter sa montre.
C'est
qu'il avait les détails de l'exécution de son épouse. Il savait qu'une
fois
l'opération achevée, on le lui annoncerait. Il savait même à quelle
heure
sensiblement le coup aurait lieu. Le moindre retard l'exaspérait parce
qu'il
avait peur d'un échec: Ce genre de coup doit absolument aboutir.
Les
pairs
africains de Biya n'ont pas été dupes car, ils
ont flairé l'entourloupe. Ils se connaissent bien. Cela explique qu'il
n'y ait
pas eu de chef d'État autour de lui pour les offices religieux. Juste
des
messages de condoléances là où on serait massivement venu rendre
hommage à
celle qui fut dame Biya. Même leurs épouses parmi lesquelles la défunte
comptait de nombreuses amies ne se donnèrent pas le mal de se déplacer.
Il
s'agissait d'un boycott, car tous étaient mécontents de Paul Biya dont
ils se
désolidarisaient. Si Mobutu vient assister Paul Biya, c'est parce que
les deux
hommes étaient versés dans les mêmes pratiques. Dakar n'était qu'un
alibi pour
Paul Biya qui, ayant décidé de la mort de son épouse, avait jugé de
l'opportunité d'être hors du pays quand l'assassinat de celle-ci serait
perpétré.
Ayant
appris la
mort de Jeanne-Irène, Biya rentre
immédiatement au pays. Il réalise alors que la défunte a reçu quelques
heures
auparavant des religieuses. Il panique. Il s'agit des amies et
confidentes de
son ex-épouse. Ne leur aurait-elle pas livré des secrets qui pourraient
le
compromettre comme elle a promis de le faire? Agissant conformément aux
préoccupations du Président de le République, Minlo'o Medjo va dépêcher
un
commando d'urgence à Djoum. Une intrusion est faite dans les locaux des
bonnes
sœurs. Elles seront brutalisées, torturées, malmenées, puis tuées
finalement
après qu'elles soient passées aux aveux. Une des deux bandes sonores
dans
lesquelles la défunte avait consigné des révélations sur sa vie avec
son mari
est récupérée. L'autre a été transmise à l'Abbé Amougou du diocèse de
Sangmélima, par les religieuses. Après la messe qu'il célébrera à
l'occasion
des obsèques de Jeanne-Irène, ce prêtre sera retrouvé mort de manière
très
curieuse et inexplicable.
Le
secret devrait
absolument entourer les circonstances
et les conditions de la mort de Jeanne-Irène. Tous ceux qui étaient
susceptibles d'en dire quelque chose, devaient disparaître.
À commencer
par ceux qui l'ont exécutée, des éléments d'une division spéciale de la
sécurité présidentielle, abattus par leurs collègues. Après avoir
abattu
Jeanne-Irène et les religieuses de Djoum, ils sont eux aussi passés à
la
casserole. Le médecin légiste ayant établi le certificat de genre de
mort a été
exécuté, de même que des femmes de l'Eglise catholique ayant pris sur
elles de
laver la dépouille de Jeanne-Irène. Ce corps fut escamoté aux
Camerounais car
ceux-ci auraient eu en leur présence, un corps mutilé par trois balles
de
pistolet automatique.
Or,
on a voulu
faire croire qu'elle était malade et en
est morte. C'est sans compter avec son programme. Car elle avait une
sortie à
effectuer au lendemain du jour de sa mort. Elle devait se rendre avec
Yaou
Aïssatou alors ministre en charge de la promotion de la femme, dans la
zone
d'Obala pour la visite d'un champ de champignons réalisé par une
association de
femmes rurales. Si son état de santé ne le lui aurait pas permis, le
programme
aurait été annulé. Pourtant, un jour avant la date de sortie, donc le
jour de
sa mort, Jeanne-Irène aura reçu Yaou Aïssatou et les deux femmes
avaient étudié
les contours de la cérémonie du lendemain dont la date avait été
maintenue.
C'est dire qu'elle était en parfaite santé et Paul Biya en se rendant à
Dakar,
ne laissait pas derrière lui une épouse physiquement mal en point,
comme ont
voulu le laisser entendre les versions officielles, tentant de
justifier la
mort soudaine de la première dame.
Depuis
leur
retour de Dakar, Motaze Roger n'a pas la
conscience tranquille. Sa tante est morte parce qu'il n'a pas su la
protéger.
Alors qu'il aurait dû. Il ressent maintenant son absence. De par et
d'autre de
la famille, il subit des pressions. La vie du Palais l'incommode déjà.
Il voudrait
en partir, continuer sa carrière militaire ailleurs. L'idéal serait
même de
sortir un moment du pays, question de changer d'air et de se refaire un
moral.
Biya s'est très vite rendu compte de l'état d'esprit de son aide de
camp depuis
que la tante de celui-ci est décédée. Et cela le met mal à l'aise. De
toutes
les façons, Roger en sait trop, et cela n'est pas bien, cela n'est pas
rassurant. S'il a éliminé Jeanne-Irène pour certaines raisons, pourquoi
n'éliminerait-il pas Roger pour les mêmes raisons? En effet, dans cet
état
d'esprit, il pourrait bien craquer et lâcher le morceau. Biya invite
alors son
aide de camp à un dîner intime. L'occasion est favorable à ce qu'il
fasse le
point de la situation. Roger est entré à son service, six (06) mois
après son accession
à la magistrature suprême. Depuis lors, il le sert à la fois comme le
fils
qu'il n'a cessé d'être et le soldat qu'il est devenu. C'est dans une
salle
particulière que Biya installe son aide de camp. La table est faite. Il
y a de
faibles lumignons de diverses couleurs, et une odeur de parfum magique:
L'ambre
sans doute, ou le benjoin. Ce sont les deux parfums magiques de Biya.
Il y a
aussi une douce musique instrumentale religieuse qui flotte dans l'air.
Paul
Biya sert à
boire à Roger Motaze dans une coupe.
Puis il prend du pain de sa main, qu'il lui donne. Il fait de même avec
du
poisson. Roger mange et boit en présence du Président. Pas un seul
propos n'a
encore été échangé. La musique s'arrête. Le président se lève. Marche
vers la
porte. S'immobilise. Parle enfin: Roger doit se rendre le lendemain en
mission
à Mvomeka'a, le village de Paul Biya. Il y va très souvent d'ailleurs.
De
retour chez lui, l'officier est perturbé: Ce dîner lui a paru suspect.
Il va
alors à son tour préparer un document sonore dans lequel il fait état
de son
dîner avec Paul Biya, en y exprimant ses appréhensions. Car il sait que
le
Président est devenu un Maître dans l'art du sorcier. Le lendemain, en
compagnie de l'officier de l'armée, il se rend à Mvomeka'a. C'est à un
virage
mal négocié qu'il va déraper pour trouver la mort. Son compagnon de
voyage en
sort indemne. Il connaissait pourtant parfaitement la route, qui est
d'ailleurs
la meilleure du Cameroun. C'est qu'il avait oublié un tout petit
détail:
Lorsqu'on dîne avec le diable, il faut s'asseoir à bonne distance, et
utiliser
une longue cuillère. Le maire de Sangmélima, M. N'na Ze Bavard, déclare
que
l'officier, de passage devant la mairie ce jour-là, l'a aperçu et lui a
dit:
"Je fais un tour au village, j'arrive". Il n'en est jamais revenu ...
c'était un voyage pour l'éternité.
En
1984, un
scandale financier éclate au sein de l'Ancien
et Mystique Ordre de la Rose-Croix (Amorc), démystifiant ainsi une
société
secrète naguère prompte à créer des frissons: Sessou
Henri, le grand trésorier général de l'Amorc venait de
démissionner, et l'organisation le poursuivait en justice pour
détournement de
fonds. Une affaire qui suscita bien de surprises et qui donna du coup
l'opportunité à l'opinion publique d'en savoir assez sur un système que
l'on
croyait inviolable. Sessou Henri, de nationalité Béninoise, était alors
l'unique et premier nègre à avoir franchi tous les niveaux d'initiation
de la
Rose-Croix, et à être parvenu aux plus hautes sphères de la graduation
des degrés
de l'Amorc. Il jouissait de toutes les distinctions et de tous les
honneurs de
l'Ordre. En sa qualité de grand maître, il assumait au sein de l'Ordre
la
fonction de grand trésorier général. Seulement, il ruminait et
nourrissait
quelques récriminations contre cette société de mystiques, ce qu'il
l'amena,
après en avoir été membre pendant plusieurs décennies, à démissionner,
et à
exprimer ses frustrations.
L'ex-grand
maître
déclara alors que la Rose-Croix Amorc
est une organisation dite mystico-philosophique, où le racisme se
taille la
part du lion. Les
monographies
utilisées par les néophytes vont en
être une preuve car, selon Sessou Henri, les disciples d'un même niveau
pourtant, ne reçoivent pas les mêmes cours selon qu'ils sont
occidentaux ou
ressortissants du tiers-monde. D'ailleurs la confidentialité des
monographies
fait qu'il soit difficile que les néophytes se rendent compte de cette
mesure.
Or, le tiers-monde à lui seul fournit à l'Ordre la moitié de ses
adhérents, ce
qui constitue une contribution financière très importante dans les
fonds de
l'organisation. Mais très peu d'Africains occupent d'importantes
responsabilités dans l'organisation centrale. Cela traduit
l'exploitation dont
ils sont victimes de la part d'un système qui se veut spirituel et
philanthropique mais dont les véritables motivations sont d'ordre
matériel et
politique.
Le
grand maître,
grand trésorier général, avait en charge
les questions financières, donc salariales de l'Organisation. Il fit
état de ce
que certains Rosicruciens moins gradés que lui de très loin, et
assumant des
responsabilités de très loin inférieures aux siennes, percevaient un
salaire et
des indemnités de très loin supérieurs aux siens, pour la simple considération
raciale. Malgré les efforts par lui déployés pour
que ce genre de
mesure au sein de l'Amorc prenne fin, rien n'y fit. Alors il décida de
claquer
la porte en rendant son tablier, car il avait évolué au sein d'une
Organisation
dont la morale et l'éthique sont en conflit entre elles. Et il
enregistra dans
des cassettes les doctrines secrètes de la Rose-Croix, les pratiques et
autres
enseignements, qui se vendirent comme de petits pains. La plupart des
pratiques
décrites dans le présent ouvrage trouvent dans les documents sonores de
l'ex-grand maître, une définition et une explication qui amèneraient le
lecteur
à comprendre pourquoi des êtres humains pourraient se résoudre à de
tels
exercices.
Dans
le monde
objectif, la vérité est relative. Autant
les êtres rationnels considèrent ceux qui pratiquent de telles choses
de
déments et de pervertis, autant ceux-ci ont une idée pessimiste et
négative sur
ceux-là. Où donc se trouve la vérité? Qu'est-ce que la vérité? Sessou
Henri
quant à lui s'est réfugié en Jésus-Christ au sein de l'Église
Chrétienne, et
s'est lancé dans le Renouveau Charismatique, après avoir été cité en
justice
par l'Amorc pour détournement de fonds. Nombreux sont aujourd'hui ceux qui, ayant
fermement milité dans ces sociétés hermétiques, ont compris qu'il est
plus
simple de se confier à Jésus-Christ; Il est le Chemin, la
Vérité et la Vie. Lorsque
ceux qui dirigent nos pays
africains se tourneront fermement et résolument à Jésus-Christ,
alors une aube nouvelle se lèvera pour les peuples
d'Afrique. Ce message est plus particulièrement adressé à ceux qui
dirigent le
Cameroun. [Fin du
Témoignage]
L'on
a le souffle
coupé après
avoir lu ce témoignage. Si ce sont des vampires comme ceux-ci qui
dirigent vos
pays, que pouvez-vous réellement attendre d'eux? Êtes-vous encore
surpris du
résultat de 40 ans de règne? Êtes-vous surpris de leur entêtement à
s'accrocher
au pouvoir malgré l'étalage sur la place publique de tous leurs échecs,
de leur
incompétence notoire et de leur bassesse?
16.1-
Message au nouveau Président Élu du Cameroun
Il
est important
que le nouveau
Président Élu du Cameroun comprenne que le palais présidentiel à l'état
actuel
n'est pas vivable pour des personnes normales. Le palais d'Étoudi est
devenu un
haut lieu satanique de haut niveau. Avec tous les rituels et autres
sacrifices
humains qui se sont déroulés là-bas, avec tous les pactes sataniques
signés
dans ce palais, avec les différentes abominations qui sont pratiquées
là-bas,
le palais n'est pas seulement hanté, il a plutôt été dédié à satan par
son
fidèle serviteur Paul Biya, et est sous le contrôle total de satan. Ce
palais a
donc besoin d'être libéré de toutes les puissances sataniques qui le
tiennent,
et de toutes les divinités qui le contrôlent.
Le
nouveau
Président ne doit
pas prendre le risque de s'y installer tant que ce travail n'est pas
fait. Il
doit faire appel à un vrai Serviteur de Dieu pour détruire tous les
pactes
signés dans ce palais, tous les autels qui s'y trouvent, et déloger
toutes les
principautés et les divinités qui ont élu domicile dans le palais, et
qui se
croient dans leurs droits d'y être. Ce travail est un travail très
sérieux, et
ne doit pas être pris à la légère. Biya à travers les nombreux pactes
signés
avec satan et les nombreuses initiations qu'il a subies pendant près de
40 ans,
est devenu l'un des plus puissants satanistes du monde; et le déloger
définitivement du palais avec son maitre lucifer ne sera pas une petite
affaire.
Il
est aussi
important de
retenir que toutes les malédictions liées à tous les assassinats commis
dans ce
palais, sont encore actives. Ce palais est donc inutilisable à l'état
actuel.
L'erreur à ne pas commettre, c'est de confier ce travail à l'un de ces
agents
de satan qui se font passer pour des Serviteurs de Dieu, ou même à ceux
que
vous appelez par ignorance serviteurs de Dieu catholiques. Sachez qu'il
n'y a
pas de serviteurs de Dieu catholiques. Le Catholicisme est une secte
satanique,
nous ne nous fatiguerons jamais de vous le dire. Les prêtres
catholiques
travaillent tous avec satan, et ne peuvent pas combattre satan. Un
autre piège
dans lequel il ne faut pas tomber, c'est de recourir à la sorcellerie
pour
tenter de détruire la sorcellerie. Satan ne peut pas détruire satan. Il
ne faut
non plus faire appel aux chefs traditionnels pour ce genre de travail.
Ils en
sont incapables. Biya à lui seul les dépasse tous. Sachez que la
puissance des
chefs traditionnels vient de satan et non de Dieu. C'est de la
sorcellerie.
Aucune forme de sorcellerie ne peut vaincre satan. Sachez-le!
Il
n'y a que la
puissance du
Dieu vivant qui est en mesure de détruire celle de Biya et de son
maitre
lucifer. Et ce Dieu vivant s'appelle Jésus-Christ. Certains seront
peut-être
tentés de nous dire que quand Biya avait été confronté à la sorcellerie
de
Ahidjo, il avait fait appel à un grand sataniste en la personne du
grand maitre
de
la Rose-Croix, qui après avoir pris 7
milliards, c'est-à-dire 14 milliards de francs CFA actuels, avait
réussi à
chasser Ahidjo. Ceux-là doivent comprendre que pour chasser Ahidjo, ce
sataniste avait enfoncé Biya davantage dans le satanisme, comme vous
l'avez lu.
Il l'avait sodomisé, il l'avait initié à d'autres puissances de satan,
bref il avait
amené Biya dans des nouvelles profondeurs de satan. Tout cela vous
démontre que
satan ne peut pas chasser satan. Lorsque vous tentez de résoudre le
problème de
la sorcellerie par la sorcellerie, vous vous noyez.
Pour
tous les
Catholiques qui
vont lire ce texte, sachez que nous n'avons aucune intention de vous
insulter
ou d'insulter votre religion, comme certains aiment le dire. Nous ne
sommes pas
ici dans une guerre de religions. Nous sommes plutôt face à un problème
sérieux, trop sérieux pour qu'on le traite avec complaisance ou avec
compromission. Si vous n'êtes pas convaincus de ce que le Catholicisme
est une
secte satanique, nous vous invitons à lire l'enseignement sur "Le Baptême d'Eau" que
vous trouverez sur le site Internet www.mcreveil.org. Cet enseignement
vous
ramène dans la Bible, et vous aide à bien comprendre la différence
qu'il y a
entre le Catholicisme et le Christianisme. Il s'agit de deux religions
totalement opposées. Sachez chers frères, que nous sommes des amis, et
non des
ennemis. Vous dire la vérité ne doit donc pas être interprété comme une
offense. C'est pour votre bien que nous prenons ce risque de vous dire
la
vérité de la manière la plus claire possible. C'est une preuve d'amour.
Si vous
tenez à votre salut, prenez ce message au sérieux!
16.2-
Message aux autres Présidents Africains
Messieurs
les
présidents, en lisant ce témoignage de
votre homologue Paul Biya, vous avez cru lire votre propre histoire,
tant les
pratiques dans lesquelles vous êtes, sont toutes les mêmes, ou presque.
Vous
êtes allés trop loin dans l'abomination, dans les pactes exécrables
avec satan,
et dans des crimes crapuleux contre vos populations. Vos crimes contre
Dieu et
contre les hommes sont tellement nombreux qu'il vous sera très
difficile de
croire à un quelconque pardon. Même si Dieu vous promet le pardon
maintenant,
vous n'y croirez pas, tant vos crimes contre Lui sont nombreux. Même si
vos
citoyens vous promettent le pardon maintenant, vous n'y croirez pas,
tant vos
crimes contre eux sont nombreux. Vous avez massacré des centaines de
milliers,
vous avez torturé d'autres centaines de milliers, et vous avez ruiné la
vie des
millions pendant votre interminable règne.
Malgré
cela, nous
voulons encore vous tendre la main. Le
peuple meurtri est encore prêt à vous pardonner, Dieu Lui-même est
encore prêt
à vous pardonner, pourvu que vous optiez pour la repentance, la vraie.
Nous
vous sentons réticents et dubitatifs, et c'est compréhensif. Si vous
avez été
incapables de pardonner à ceux qui ne vous ont rien fait, l'on comprend
ce que
vous feriez si l'on vous demandait de pardonner à ceux qui vous ont
réellement
fait du tort. Vous avez donc raison de croire que personne ne peut vous
pardonner, vous dont les crimes ne peuvent plus se compter. Lucifer
votre
maitre ne connait pas le langage du pardon, vous non plus. Mais ceux
qui sont
en face, c'est-à-dire vos éternelles victimes, ces gens que vous avez
passé des
décennies à torturer, ne sont pas, fort heureusement, des méchants
comme vous.
Ils ne se nourrissent pas de sang et de chair humaine. Ils ont encore
dans leur
cœur un peu de sensibilité, et à ce titre, ils peuvent encore écouter
le
langage de pardon. Si vous optez pour une repentance honnête et
sincère, vos
millions de victimes, malgré la douleur qu'elles ressentent, vont vous
pardonner. Il en est de même de Dieu.
Ce
n'est pas la
première fois que nous vous lançons un
appel à la repentance. Il y a quelques années de cela, nous vous avions
lancé
un appel à la repentance suite au témoignage de Jonas Lunkutu, que vous
pouvez
encore retrouver sur le site Internet www.mcreveil.org. Vous n'avez
rien fait.
Une dernière occasion de repentance vous est offerte, saisissez-la.
Libérez
tous les prisonniers politiques, demandez pardon à vos peuples et
renoncez au
pouvoir. Confesser tous vos crimes et implorez la compassion de vos
victimes.
Faites-le maintenant avant qu'il ne soit trop tard pour vous.
Sachez
très bien
que
l'homosexualité n'est en rien un acte sexuel. L'homosexualité est un
acte de
puissance. Ceux qui se lancent dans ces pratiques abominables, ne le
font pas
pour jouir d'un quelconque plaisir sexuel. Ils le font pour obtenir la
puissance satanique. L'homosexualité, c'est donc de la sorcellerie.
Dans
l'homosexualité, le sodomiseur
retire
la puissance et l'énergie du sodomisé. Ne soyez donc plus étonnés de
voir des
hommes que vous considérez grands, respectables et influents dans la
société,
se lancer dans ces actes dignes de vrais malades mentaux. Ils sont à la
recherche de la puissance, puisqu'ils savent que pour être grand et
influent
dans ce monde, il faut être puissant. Ils sont donc prêts à se
comporter moins
que des animaux, dans le but d'acquérir la puissance. Ce que les
animaux mêmes
ne sont pas prêts à faire, vous avez des hommes qui le font. C'est
triste, et
vraiment honteux. Il n'y a rien de plus vil et de plus dégradant.
Paul
Biya a
transformé tout le
Cameroun en un Sodome bien pire que le premier Sodome que Dieu avait
détruit.
Presque tous ceux qui rentrent à l'ENAM (École Nationale
d'Administration et de
Magistrature) actuellement, sont sodomisés. Pour être nommé à un poste
ministériel ou à n'importe quel autre poste important dans
l'Administration, il
faut passer à l'acte. Pour avancer de grade dans l'armée, il faut
passer à
l'acte. Quand vous entendez des nominations être lues sur les antennes
de la
Radio nationale, ne vous réjouissez pas de ce que votre proche a été
nommé;
pleurez plutôt de ce que votre proche s'est vendu à satan. Allez
demander à
tous ceux qui occupent des postes de Directeurs Généraux de vos grandes
entreprises; demandez-leur comment ils ont obtenu leur nomination.
S'ils sont
honnêtes ils vous diront par quelle humiliation obscure ils sont passés.
L'homosexualité
est aussi un
acte de domination, pour soumettre les gens. Dans l'homosexualité, le sodomiseur domine le sodomisé, et le
soumet à son autorité. En d'autres termes, ceux qui se font sodomiser,
sont
soumis spirituellement à leurs sodomiseurs,
qui deviennent de fait leurs maitres. Comme vous savez que l'esclave ne
peut
pas se révolter contre son maitre, vous comprenez pourquoi un régime
satanique
comme celui de Biya peut durer une éternité. Non seulement Biya est
assis sur
tous les Camerounais par des grands pactes sataniques qu'il a signés,
mais il
tient tous ses subalternes par le pouvoir de l'homosexualité. Aucun
d'eux ne
peut broncher devant lui, militaire comme civil. Sa puissance est donc
suffisamment grande pour tenir 35 millions de Camerounais captifs
pendant 40
ans, ou jusqu'à sa mort, et même au-delà. Nous précisons bien "et même
au-delà" parce que si rien n'est fait, les créatures du tyran créateur
Biya qu'il a bien formées et qu'il va vous imposer, continueront de
renouveler
les sacrifices humains, les rituels et les différents pactes que le
créateur
Biya avait signés avec le diable.
Il
est important
que tous ceux
qui ont été victimes de l'homosexualité comprennent très bien qu'ils
ont signé
des pactes avec le diable à travers ces actes abominables, et sont,
même sans
le vouloir, sous le contrôle de satan. Ils sont tous des esclaves
spirituels
des démons qui les ont sodomisés. Il est impératif qu'ils
s'affranchissent de
cet asservissement avant qu'il ne soit trop tard pour eux. Pour
s'affranchir,
ils doivent accepter Jésus-Christ et faire de Lui leur nouveau Maitre.
Jésus-Christ seul a le pouvoir de les affranchir des liens de satan,
des pactes
qu'ils ont signés, et des malédictions qui pèsent sur eux. S'ils
choisissent de
s'affranchir, qu'ils fassent appel à un vrai Serviteur de Dieu.
Le
démon Biya
pour justifier l'homosexualité, présente
Jésus-Christ, le Dieu vivant, comme un homosexuel, et développe le
genre de
discours blasphématoire que vous avez lu dans le témoignage. Et vous
avez des
gens qui prennent ce fourbe pour un ignorant. Plusieurs ont cru que ce
démon ne
connaissait pas la parole de Dieu. Vous comprenez maintenant qu'il
connait très
bien la Bible, et s'en sert chaque fois que cela l'arrange. Il retire
de là son
genre d'enseignement, pour détourner les gens du vrai Dieu, et les
conduire
dans ses abominations. Vous avez quelques corrompus qui, parce qu'ils
sont déjà
achetés et ne peuvent plus dire la vérité, passent le temps à dire que
Paul
Biya est bon, et que c'est son entourage qui est mauvais. Que ces
cupides nous
expliquent comment l'entourage de Paul Biya lui a interdit d'appliquer
l'article 66 de la Constitution camerounaise. Que ces vendus nous
expliquent
l'influence de l'entourage de Biya dans tous les différents crimes
rituels que
Biya a commis pour devenir puissant et se maintenir au pouvoir à vie.
16.4-
Message aux soi-disant Chrétiens qui soutiennent le
satanisme
Vous
avez même
des soi-disant
chrétiens qui soutiennent ce satanisme ouvert érigé en norme au
Cameroun. C'est
le monde à l'envers. Parmi les malades mentaux qui soutiennent le
sanguinaire
tyran et sataniste Paul Biya, vous avez même des soi-disant chrétiens
dits nés
de nouveau. Les crimes de Paul Biya ne sont cachés aux yeux de
personne. Avant
même que ce témoignage ne soit mis à la disposition du public, les
œuvres
abominables de Paul Biya n'étaient ni cachées, ni rares. Ses crimes
sont
tellement nombreux que nul ne peut les dissimuler, et rien ne peut les
camoufler. Vous venez de lire quelques-unes des œuvres de ce
sanguinaire Biya,
qui tue tout sur son chemin, y compris sa propre femme, et qui est prêt
à tuer
des millions, pour se maintenir au pouvoir. Nous vous invitons à lire
quelques
autres œuvres de ce démon dans l'article intitulé "La Vérité sur le Sida", que
vous trouverez sur le
site Internet www.mcreveil.org, dans la Rubrique Santé.
En
attendant, laissez-nous
vous donner une petite liste non exhaustive des crimes crapuleux de ce
sanguinaire sans rival. Paul Biya est un cannibale, il est un vampire,
un
génocidaire, et un criminel pluridimensionnel. Non seulement lui et sa
bande de
crapules ont mangé tous les Camerounais à travers des rituels
sataniques faits
dans des cimetières comme vous le lisez dans la déclaration suivante: "Voici
les camerounais, tous les Camerounais en ce corps et en ce sang. Quand
vous en
mangerez et en boirez avec foi, c'est tous les Camerounais que vous
aurez
consommés.", mais il
mange
les Camerounais même physiquement comme vous l'avez lu dans le
témoignage. Ceci
vous amène à comprendre pourquoi il peut envoyer l'armée tirer sans
scrupule
sur des centaines de jeunes qui sont sortis marcher pacifiquement
contre la vie
chère en février 2008. Ceci vous amène à comprendre pourquoi il peut
envoyer
l'armée tuer plus de 30 mille personnes dans les deux régions
anglophones du
pays, sans aucun remord, et ne veut rien faire pour arrêter le massacre
malgré
les appels nationaux et internationaux à cet égard. Les Camerounais
n'ont
jamais rien représenté aux yeux de ce démon. C'est ce genre de monstre
que les
soi-disant chrétiens soutiennent? Ne créez plus d'amalgame à partir de
maintenant, s'il vous plait. Sachez
que tous ces soi-disant chrétiens qui soutiennent ce degré de satanisme
et ces
crimes hors normes, sont des sorciers. Ce sont tous des agents de
satan. Ne les
confondez plus avec les Chrétiens. Les vrais
Chrétiens sont pour la
justice.
16.5-
Les crimes du sanguinaire Biya
Énumérons
quelques-uns des
nombreux crimes humains du monstre Biya, l'un des plus grands
génocidaires de
l'histoire de l'humanité. Nous ne traiterons pas des crimes économiques
dans
cet article, sinon il sera trop long.
-
Le coup d'État
de 1984
faisant des milliers de morts avec plusieurs fosses communes
dissimulées dans
les régions du centre et du sud. Un vrai génocide des ressortissants du
Nord
Cameroun.
-
Les bombes
testées dans les
régions de l'Ouest et du Nord-Ouest du Cameroun en 1984 et 1986
respectivement,
faisant des milliers de morts. Un autre génocide, cette fois-ci des
ressortissants de l'Ouest et du Nord-Ouest du Cameroun.
-
Les massacres
des années 90
liés à l'avènement du multipartisme.
-
Les crimes dans
les régions
anglophones lors des différentes manifestations des sécessionnistes
depuis des
années. N'oubliez pas que le massacre des sécessionnistes n'a pas
commencé en
2016. C'est plutôt la guerre généralisée qui a commencé en 2016. De
nombreux
sécessionnistes sont morts en prison, et d'autres tués chaque fois
qu'ils
revendiquaient la sécession du Cameroun.
-
Le Commandement
Opérationnel
des années 2000 a fait un nombre de morts que Dieu seul connait.
-
Le massacre des
centaines de
jeunes lors des marches contre la vie chère de février 2008.
-
Les assassinats
ciblés, comme
le cas de Jacques Tiwa, du docteur Guérandi Mbara, etc.
-
Les massacres
dans l'extrême
Nord par sa milice qui profite de la guerre contre Boko Haram pour
massacrer
des innocents civils, y compris des femmes avec les enfants au dos.
N'oubliez
pas que ce que vous avez vu n'était que la partie émergée de l'iceberg.
-
Les guerres
dans les
Nord-Ouest et le Sud-Ouest, qui sont en cours; etc.
16.5.2-
Les
crimes indirects
-
Des millions de
personnes
tuées dans des accidents sur les piteuses ruelles du Cameroun à cause
du manque
de routes. L'argent devant construire les routes est dilapidé par le
vaurien
pour vivre en dieu dans des hôtels de luxe en Occident; ses enfants et
sa femme
dépensent des milliards; tous les autres idiots qu'ils nomment
dilapident des
milliers de milliards. Vous avez vu certains bruler des milliers de
milliards
pour éviter que la police ne mette mains dessus. Tous ont des milliards
enterrés dans des sous-sols, et dans des banques étrangères.
-
Des centaines
de milliers qui
meurent de maladies et de manque de soins.
-
Des centaines
de milliers qui
meurent de la malnutrition à cause de l'irresponsabilité du tyran, etc.
Pour
ce qui est
des crimes
rituels, vous n'en saurez malheureusement jamais le nombre exact.
Certainement
de centaines de milliers depuis ses bientôt 40 ans de règne en monarque
absolu.
Voilà un démon qui non seulement se prend pour un dieu, mais qui se
convainc
d'être le dieu tout puissant, au point de faire la déclaration
suivante, que
vous avez lue dans le témoignage: "Qui
donc me condamnera de prendre la vie de qui je
veux, ou de donner la vie à qui je veux? Pas Jésus-Christ en tout cas,
et
encore moins Dieu." C'est
ce genre
de blasphémateur que de soi-disant
chrétiens soutiennent? Si
vous voyez de prétendus chrétiens dits
nés de nouveau soutenir un sataniste de la trempe de Biya Bi Mvondo,
avec à son
passif toutes ces œuvres que vous venez de lire, sachez qu'il s'agit
des gens
qui travaillent avec lui dans l'occultisme. Il s'agit donc des
sorciers, et non
des Chrétiens. Ce sont des démons.
Aucun
vrai
Chrétien, aucun, ne
peut soutenir ce genre de monstre, ce genre de cannibale, ce genre
d'assassin,
ce genre de blasphémateur, pour rien au monde. Ne confondez donc plus
ces
démons qui se cachent sous le manteau de chrétiens, avec des vrais
Chrétiens.
Les vrais Chrétiens ne se laissent pas corrompre, ils n'approuvent
jamais
l'injustice, et ils ne pactisent jamais avec les criminels, ils ne
s'acoquinent
jamais avec les vampires. Les vrais Chrétiens connaissent la valeur du
sang
humain; ils connaissent ce que représente chaque être humain aux yeux
de
Jésus-Christ le Dieu Créateur des Cieux et de la Terre. Ils ne
prendront donc
jamais le parti d'un criminel génocidaire qui défie Dieu et se nourrit
du sang
et de la chair humaine.
Le
démon Biya
dépense des
milliers de milliards pour financer les plus grands satanistes de la
planète
pour qu'ils renforcent sa sorcellerie, pendant qu'au Cameroun, y
compris dans
la capitale, les gens manquent d'eau potable. Ce monstre devrait
rentrer dans
le Livre Guinness des Records comme l'homme le plus idiot de la
planète. Il
doit être inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO comme une espèce
rare, une
espèce à protéger. Rappelons néanmoins que ce n'est pas au Cameroun que
cette
espèce nauséeuse doit être protégée.
16.6-
Message aux soldats: Le cas Roger Motaze
Voilà
un soldat
qui a été incapable d'aider sa mère sous
prétexte qu'il avait juré "honneur et fidélité" à un démon. Le
résultat, vous le savez. C'est vraiment triste cette histoire. Après
avoir lu
ce cas, l'on se dit: "Si
la vie pouvait être
recommencée!" Ah oui chers amis, c'est dommage que
cela ne soit
pas le cas! Car si la vie pouvait être recommencée, Roger Motaze
comprendrait
que c'est une chose extrêmement dangereuse que de jurer "honneur et
fidélité" au diable. Il comprendrait l'importance de la vie d'une
innocente mère qui subit le martyr entre les mains d'un monstre prêt à
tout
tuer sur son passage pour son pouvoir. Si la vie pouvait être
recommencée,
Roger Motaze comprendrait qu'entre sa tendre et innocente mère et le
diable,
c'est bel et bien sa tendre mère qui mérite attention et protection. Si
la vie
pouvait être recommencée, Roger Motaze protègerait sa mère, et
protègerait sa
propre vie, quitte à détruire son vampire de président. Hélas, la vie
ne peut
être recommencée! On ne comprend la vie que lorsqu'il se fait trop
tard. On ne
la comprend que dans l'au-delà. Roger Motaze l'a maintenant comprise,
mais à un
moment où il ne peut plus rien.
La
seule
consolation, chers amis soldats qui êtes encore
en vie, est que vous pouvez apprendre d'un cas comme celui-ci, et vous
corriger. Vous savez maintenant que satan n'a ni femme, ni beau-fils, ni aide de
camp, ni ami. Vous savez aussi maintenant qu'il faut totalement
perdre la
tête pour jurer "honneur et fidélité" à un serpent.
Tirez-en
donc des leçons, pendant qu'il est encore temps. Vous qui restez
passifs et qui
laissez le peuple être massacré sous prétexte que vous avez juré
"honneur
et fidélité" au diable, vous avez maintenant compris. Vous qui acceptez
d'aller massacrer des innocents civils sous prétexte de respecter les
ordres
d'un vampire pour qui la vie humaine ne dit rien, vous avez maintenant
compris.
Vous qui refusez de porter secours au peuple en danger parce que vous
voulez
protéger votre poste, vous avez maintenant compris. Roger Motaze qui en
refusant de secourir sa mère croyait protéger son poste, vous parle.
N'attendez
pas vous aussi d'arriver dans l'au-delà avant de comprendre la vie. Que
le cas
de Roger Motaze vous serve de leçon. Quand tu jures honneur et fidélité à un
serpent, il se retourne contre toi, et te mord.
16.7-
Message aux filles qui courent après l'argent
Vous
jeunes
femmes qui courez
après l'argent et la vie facile, vous avez lu dans ce témoignage le
sort de
l'une de vos sœurs qui était rentrée dans cette Mercédès en direction
du palais
du vampire Biya, et n'en est jamais retournée. Et ce cas n'est pas
isolé. Il y
a des milliers d'autres cas comme celui-là qui se sont passés, et se
passent
encore dans votre pays. Faites donc très attention! Fuyez la
prostitution! La
vie facile vous conduit tout droit en Enfer. Vous êtes averties!
16.8-
Message à ceux qui n’aiment pas qu’on parle de Dieu
Vous,
chers
frères et chers
amis, qui n’aimez jamais qu’on parle de Dieu, vous qui vous êtes déjà
convaincus que le Christianisme est une autre forme de colonisation, et
que
Jésus-Christ serait le Dieu des Occidentaux, vous qui pensez qu'il ne
faut pas
invoquer Jésus-Christ le Dieu Créateur des Cieux et de la Terre parce
que les
différents dieux africains pourront vous aider, montrez-nous quelle est
l'efficacité de ces dieux africains. Montrez-nous quelle est la
puissance
réelle de ces dieux africains. Dites-nous pourquoi ces dieux que vous
invoquez
chaque fois en faisant de nombreux sacrifices dans vos différents
villages,
n'ont pu rien faire au tyran Biya et sa clique de démons, de vampires,
de
buveurs de sang humain, qui ont transformé votre beau et riche pays en
un pays
miséreux et lamentable. N'est-il pas temps que vous confrontiez la
réalité?
Biya et sa bande de sorciers vous ont tous mangés au cimetière de
Mvolye au
travers de rites sataniques hautement sophistiqués, et depuis près de
40 ans,
vous n'évoluez pas, et le pays n'évolue pas.
Où
sont passés
ces dieux de vos
traditions qui sont supposés remplacer le véritable Dieu Jésus-Christ
que vous
rejetez? Si rien de ce que vous faites ne marche, c'est parce que les
pactes
signés par Biya et lucifer contre vous et contre votre pays sont encore
en
vigueur, et resteront en vigueur jusqu'à ce qu'ils soient détruits. Et
aucun
des dieux de vos traditions ne peut rien contre cette forteresse. Il
est temps
de reconnaitre la vérité, et de chercher la vraie solution. Que ceux
qui
n’aiment pas qu’on parle de Dieu, nous disent alors de quelle manière
ils
comptent avoir la victoire sur toutes ces puissances sataniques qui
tiennent le
Cameroun captif depuis des décennies. Qu'ils nous disent pourquoi en 40
ans ils
n'ont pas pu s'affranchir des pactes signés par ce démon et ses
acolytes. Chers
amis, que vous l'acceptiez ou pas, nous sommes dans une confrontation
de
puissance. Le démon Biya et ses créatures ont à travers de nombreux
rituels et
sacrifices humains, confisqué spirituellement le Cameroun, et il faut
une
puissance plus grande que la leur, pour libérer totalement le Cameroun.
Et
l'unique puissance qui surpasse celle de Biya, c'est celle de
Jésus-Christ.
16.9-
Message aux combattants Camerounais
Vous
tous
Patriotes et Combattants Camerounais, vous qui
travaillez jour et nuit sans repos pour l'avènement d'un Cameroun
libre, uni,
et indépendant, vous devez comprendre l'importance de l'aspect
spirituel dans
ce combat. Parmi les jeunes combattants engagés et déterminés que vous
êtes, il
y en a qui ne veulent pas entendre parler de Dieu. C'est une grave
erreur. Si
vous choisissez de ne pas le comprendre aujourd'hui, vous le
comprendrez
demain, à vos dépens. À cause des faux pasteurs dont les œuvres et les
agissements calomnient gravement l'Évangile, vous avez fini par être
dégoutés
de l'Évangile, et plusieurs parmi vous assimilent Jésus-Christ à un
simple dieu
quelconque, ou même à un dieu inexistant. C'est une grave erreur.
Jésus-Christ
est bel et bien le seul vrai Dieu, et Sa puissance est bel et bien la
seule
vraie puissance, la seule capable d'anéantir le pouvoir de tous les
sorciers et
de tous les soi-disant grands satanistes.
Retenez
chers
amis combattants, que le monde est régi par
des puissances. Quoi que vous fassiez, vous êtes sous une puissance, et
vous ne
pouvez pas vous passer de la puissance. Que vous recherchiez la
puissance ou
que vous ne la recherchiez pas, elle agit sur vous. Que vous ayez la
puissance
ou que vous ne l'ayez pas, vous la subissez. La puissance est donc
incontournable, et ce que chacun a à faire, c'est de choisir sous
quelle
puissance il veut être, et à quelle puissance il veut se soumettre.
Ceci dit,
chers amis et chers frères, si vous ne voulez pas la puissance de
Jésus-Christ,
vous êtes obligés de chercher une autre puissance, puisque la puissance
est
incontournable. Une fois que vous êtes convaincus que la puissance est
incontournable, ce qu'il vous reste à faire, c'est de savoir quelle
puissance
choisir, ou sur quelle base choisir une puissance. C'est une question
de bon
sens. Vous convenez avec moi qu'il faut être insensé pour laisser la
plus
grande puissance, et recourir à la plus petite, en prétendant vouloir
vaincre.
16.10-
Les sources ou les origines de la puissance
Il
y a deux
sources ou deux origines de la puissance:
Celle de Dieu exercée par les vrais Serviteurs de Dieu et les vrais
Enfants de
Dieu, et celle de satan exercée par tous les autres. Chaque fois que
vous voyez
quelqu'un manifester une puissance surnaturelle, sachez que cette
puissance est
soit de Dieu, soit de satan. Il n'y a aucune autre origine ou aucune
autre
source. Il n'y a que deux origines de la puissance, et il n'y a que
deux
sources de la puissance: Dieu et satan. Les sorciers, les marabouts,
les chefs
traditionnels, les prêtres catholiques, les différentes sectes et loges
ésotériques, et tous ceux qui ne servent pas ou ne sont pas soumis à
Jésus-Christ, sont sous la puissance de satan. Et tous ceux qui croient
en
Jésus-Christ, qui comptent sur Jésus-Christ, et qui ont renoncé à la
puissance
de satan, sont sous la puissance de Dieu. Voilà ce qu'il faut retenir.
Tous
ceux qui
parlent de révolution doivent comprendre
que la révolution doit d'abord être spirituelle. C'est par la puissance
satanique que l'occultiste Biya a tenu le Cameroun captif depuis 40
ans, et
c'est par une puissance plus grande que celle de Biya que le Cameroun
pourra
être libéré de tous les pactes signés par Biya avec lucifer. L'unique
puissance
capable de vaincre celle de Biya, n'est que la puissance du Dieu vivant
Jésus-Christ. Que vous soyez spirituels ou pas, vous devez le
comprendre. C'est
un fait. Sinon, dites-nous comment un seul démon peut prendre en otage
35
millions de vaillants et intelligents hommes que vous êtes, depuis 40
ans. Ne
pensez pas que les gens n'ont pas mené le combat avant vous. Ils l'ont
fait,
avec beaucoup d'entrain et de détermination comme vous, mais ont
échoué.
Pourquoi? Tout simplement parce qu'ils n'avaient pas ce qu'il leur
fallait pour
vaincre; c'est-à-dire une puissance supérieure à celle du luciférien
Biya.
Depuis
plusieurs
mois, la France et ce régime génocidaire
multiplient les tentatives d'assassinat contre le Président Élu, le
Professeur
Maurice Kamto. Ce ne sont pas des nombreuses marches et manifestations,
reconnues bien efficaces que vous faites, qui pourront empêcher ces
lucifériens
d'empoisonner le Président Élu Maurice Kamto. C'est plutôt la puissance
de Dieu
à travers les prières des vrais Enfants de Dieu qui pourra sauver le
Cameroun
du génocide que la France prépare à travers l'assassinat du Président
Élu.
Faites l'effort de comprendre cela, chers Combattants.
Chers
frères et
chers amis, dites-nous: En quoi est-ce
qu'une manifestation, que ce soit devant l'Élisée ou devant la maison
Blanche,
peut faire que le Président Élu avale un poison sans mourir? En quoi
est-ce que
les sommations et autres injonctions de l'Union Européenne, du
Commonwealth, et
des États-Unis peuvent faire que le Président Élu inhale un gaz toxique
sans
mourir?
Laissez-nous
vous
donner un exemple simple. Quand le
célèbre et digne combattant Lapiro de Mbanga était incarcéré par le
régime génocidaire
du démon Biya, il y a eu de nombreuses marches et manifs à travers le
monde.
Ces manifs ont été d'une grande efficacité parce qu'elles ont contraint
le
régime sanguinaire à libérer Lapiro. Mais malgré leur efficacité, elles
n'ont
pas empêché ces lucifériens d'empoisonner Lapiro qui en est mort après.
C'est
cela la triste réalité, chers Combattants. Et ceci vous permet de
comprendre la
différence qu'il y a entre la puissance des marches et manifs que vous
faites,
et la puissance spirituelle que plusieurs parmi vous contestent pour le
moment.
Toutes
les
actions que vous menez, sont très efficaces,
mais insuffisantes pour ce genre de combat. Si l'objectif recherché
était
seulement la libération du Président Élu, les manifs et autres marches
seraient
largement suffisantes. Car, ne pouvant plus tenir sous les pressions de
ces
manifs, le régime sanguinaire serait contraint de le libérer. Mais pour
en
arriver là, ces sanguinaires vont d'abord l'empoisonner, avant de le
libérer.
Et une fois en liberté, le Président Élu mourra. Les manifs auront
remporté la
victoire qu'elles peuvent remporter, c'est-à-dire celle de libérer le
Président
Élu de la prison, mais sans plus. Nous espérons que vous comprenez
maintenant.
Un
autre élément
que vous ignorez. Pendant que les
services secrets français organisent l'assassinat du Président Élu par
des
méthodes scientifiques (poisons chimiques, gaz toxiques et autres),
comme vous
l'avez certainement appris à travers les réseaux sociaux, les faucons
du régime
luciférien de Biya bi Mvondo planifient l'assassinat du Président Élu
par des
méthodes mystiques. Si vous ne le saviez pas, un bouffon richissime
Bamiléké
qui dans sa cervelle rétrograde est convaincu qu'aucun Bamiléké n'est
assez
compétent pour être Président au Cameroun, se sert de sa grande fortune
pour
mobiliser les puissants sorciers de l'Ouest Cameroun, pour tuer le
Président
Élu Maurice Kamto mystiquement. Dites-nous, chers Combattants, de
quelle
manière vos multiples manifs devant les Instances internationales
vont-elles
empêcher ce genre de sinistre projet? Vous comprenez maintenant, que le
combat
que vous menez est noble, il est efficace, mais son efficacité est
limitée, et
très insuffisante pour remporter l'ultime victoire.
À ce combat
noble
que vous menez, il faut associer le
combat spirituel, en
recourant à
la plus grande puissance
"mystique" qui existe: La puissance du Dieu vivant, la puissance de
Jésus-Christ. Cette puissance qui peut annuler en même temps les
poisons
chimiques de la France et du régime génocidaire de Ferdinand Ngoh Ngoh,
et les
poisons mystiques des petits démons qui se réunissent chaque nuit tant
à
l'Ouest que dans d'autres régions du Cameroun. Reconnaissez donc chers
frères
et chers amis Combattants, que la vraie victoire de ce combat ne nous
viendra
que du Dieu vivant.
Vous
avez vu
récemment la poupée du tyran, Chantal
Vigouroux Biya, inviter à coup de milliards, l'un des plus puissants
satanistes
au monde, le puissant démon Koffi Olomide, pour venir renforcer leur
puissance.
Vous n'avez pas compris ce qui se passait. Nous vous l'expliquerons
plus tard.
En attendant, sachez que Koffi Olomide est l'un des démons les plus
puissants
de la planète. Les tyrans Africains sont en train de l'inviter tour à
tour.
Nous vous expliquerons pourquoi plus tard.
Aucun
chef
traditionnel au Cameroun ne peut tenir devant
Paul Biya. Aucun sorcier au Cameroun ne peut tenir devant Paul Biya.
Aucun
prêtre catholique au Cameroun ne peut tenir devant Paul Biya. Non
seulement
tous avaient déjà réuni leurs puissances pour les donner à Biya, mais
ce
dernier a vidé les caisses du Cameroun pour se doter des puissances
plus
grandes que celles qu'il avait eues du Cameroun. Biya a investi des
milliers de
milliards depuis qu'il est au pouvoir, pour acquérir les puissances de
toutes les
régions du monde. Les défilés des plus grands et redoutables satanistes
du
monde dans les palais de Paul Biya à Etoudi et à Mvomeka'a sont
innombrables.
Il n'y a donc personne du camp de la puissance de satan qui peut tenir
devant
Paul Biya. La seule puissance qui peut anéantir Paul Biya, c'est celle
de
Jésus-Christ. Sachez que Paul Biya même mort, résidera dans le palais
présidentiel, jusqu'à ce qu'il y soit chassé.
Il
est temps que
tous ceux qui
croyaient que l'Afrique pouvait s'affranchir par la sorcellerie
comprennent que
cela est absolument impossible. Pour éviter que cet article ne soit
trop long,
nous développerons ce thème dans un prochain article, plus tard. Nous
prendrons
le temps de vous démontrer, preuves à l'appui, les limites de la
sorcellerie
africaine.
16.11-
Message aux Chrétiens Camerounais
Vous
Chrétiens
Camerounais, il
est temps que vous preniez la vie de votre nation au sérieux. Si c'est
dans
votre ignorance que vous jeuniez et priiez pour le sanguinaire Biya qui
n'a
vécu que du sang des Camerounais pendant 40 ans, il vous faut
maintenant vous
repentir, et mener le vrai combat, celui de délivrer votre pays de tous
les
pactes que le sataniste et blasphémateur Biya a signés avec le diable.
Dans le
Combat spirituel que vous menez, vous
devez jeûner et prier pour tous les Combattants qui sont dans le combat
physique. Vous devez intercéder sérieusement pour
renverser le projet
de déstabilisation de votre pays par la France et le régime des
vampires qui
vous ont torturés pendant 40 ans, et ont fait de votre riche et beau
pays, l'un
des plus pauvres de la planète. N'oubliez
pas aussi d'annuler toutes les malédictions et imprécations que le
démon Ahidjo
dans son désespoir proférait contre vous et contre votre pays.
16.12-
Message aux Chrétiens Africains
Ce
qui se passe
au Cameroun
n'est pas typiquement camerounais. Chaque pays africain est tenu par
les mêmes
puissances sataniques, même si le cas de Biya est plus pathétique. Que
vous
soyez au Gabon, au Togo, au Tchad, au Congo Brazza, en Guinée
Equatoriale ou
ailleurs, c'est le même type de règne satanique qui prévaut. Toute
l'Afrique a
besoin de délivrance, et la vraie délivrance ne viendra que de Dieu.
Vous devez
donc vous mobiliser et supplier Dieu pour qu'Il se souvienne de
l'Afrique et qu'Il
accomplisse la délivrance promise. Jeûnez et priez pour détruire tous
les
projets de déstabilisation de l'Afrique organisés par la France, ce
pays
parasite qui ne vit que du sang des Africains. La France est un pays
sangsue
qui ne libèrera jamais l'Afrique volontairement. Vous devez beaucoup
prier pour
protéger tous ces Combattants qui mènent le combat physique.
16.13-
Message aux autres Africains
Chers
Africains,
c'est à vous
d'utiliser tous les moyens que vous avez à disposition, pour vous
débarrasser
de ce cancer qu'est la France. Vous n'avez que deux solutions
possibles: La
solution humaine et la solution divine. La solution humaine consiste
dans le boycott
total de tout ce qui est français, pour obliger ces parasites
à quitter
l'Afrique, et la solution divine consiste à accepter Jésus-Christ comme
Dieu, à
se soumettre à Lui pour qu'Il combatte pour vous comme Il le fait pour
tous
ceux qui se soumettent à Lui. Il y a un
excellent article
qui traite de ce sujet. Vous pouvez le parcourir. Il est intitulé:
"Guerre
France-Afrique: La Solution".
Avec
toute cette
vérité que
vous venez de lire, l'on se serait attendu que tous les Camerounais
sans
exception, s'alignassent derrière le Président Élu, le Professeur
Maurice
Kamto, qui a un programme magnifique pour le rayonnement du Cameroun,
pour se
débarrasser enfin de ce poison que constitue l'ogre Biya et son régime
de goules.
Mais vous avez étrangement des Camerounais, parmi lesquels ceux qui se
font
passer aux yeux du monde entier comme étant des panafricanistes de
première
classe, qui se font corrompre par le régime de cet anthropophage, pour
soutenir
l'insoutenable, et défendre l'indéfendable. C'est cela le paradoxe
Africain.
Voilà
un démon
qui viole la
constitution chaque fois en toute impunité sans que personne ne
bronche.
L'article 66 de la constitution, il ne l'a jamais appliqué, et personne
ne peut
rien lui dire. Vous avez quelques malades mentaux prêts à vous
démontrer que le
despote sanguinaire Biya est un démocrate, un grand homme, un
panafricaniste,
et que le Président Élu Maurice Kamto, serait en train de vouloir
déstabiliser
le Cameroun. Ces crapules se servent de la tristement célèbre chaine de
télévision dite panafricaniste, la piètre et corrompue chaine Afrique
Media,
pour distiller ce genre de venin dans le monde entier. Et tous ceux qui
ne
connaissent pas le Cameroun et qui ne s'abreuvent qu'auprès de la
chaine
corrompue Afrique Media, finissent par croire au mensonge, et par
confondre le
bourreau avec la victime. Il est temps que la vérité soit restituée.
Afrique
Media est une chaine corrompue au service des despotes africains.
Afrique Media est
devenue le nid de tous les affamés et exécrables
opportunistes de tout bord, qui savent qu'en s'accrochant aux despotes
sanguinaires d'Afrique et en chantant leurs louanges à longueur de
journée, ils
recevront de grosses sommes d'argent. Parmi ces cupides sans vergogne
vous avez
le fasciste belge Luc Michel, ce parasite dont la vie et la survie
dépendent
des fruits de la corruption auprès des dictateurs africains. Ce sont
ces
abjects malhonnêtes qui passent leur temps à présenter à la face du monde le Président
Élu du Cameroun Maurice Kamto comme un agent de
déstabilisation.
Le
panafricaniste
par
excellence Kemi Seba avait été nommé Directeur Général d'Afrique
Media au Tchad, et avait démissionné
quelques
semaines seulement après sa prise de fonction, parce qu'il ne pouvait
pas
supporter le degré de corruption qui se passait autour de lui, et dans
laquelle
il était supposé être impliqué. Pensez-vous que le panafricaniste par
excellence Kemi Seba peut-il démissionner d'une chaine de télévision
réellement
panafricaniste? Vous avez donc tout compris!
Le
Président Élu
Maurice Kamto
a déjoué il y a quelques mois de cela, un coup d'État qui était supposé
renverser le tyran Biya. Il a juré ne prendre le pouvoir que par les
urnes, et
non par un coup d'État. C'est cet homme-là que quelques affamés
présentent
comme celui qui veut déstabiliser le Cameroun. Voilà au moins une
preuve que le
Président Kamto n'est pas là pour la déstabilisation. C'est bel et bien le régime du tyran Biya et la
France qui planifient
la déstabilisation du Cameroun, avec l'aide et la complicité des
vauriens qui
se font passer pour des panafricanistes. Vous avez
un groupe de malades
mentaux avec à leur tête le tristement célèbre et lugubre personnage
Banda
Kani, et son acolyte Bertrand Tatsinda,
qui tentent de démontrer au monde entier que Biya et la France sont des
amis du
Cameroun et de l'Afrique, et que le Président Élu du Cameroun le
Professeur
Maurice Kamto et les braves Combattants Camerounais de la diaspora,
sont des
déstabilisateurs. Le temps où ce genre de mensonge grossier pouvait
passer, est
révolu. Africains, faites preuve de bon sens.
16.15-
Paul Biya, pire ennemi du peuple Camerounais
Biya
bi Mvondo
est le pire ennemi du peuple camerounais.
Dès qu'il a été nommé gouverneur du Cameroun par la France en 1982, il
s'est
engagé à détruire tout ce que le Cameroun avait de beau, de cher, et de
précieux. Toutes les entreprises qui faisaient la fierté du Cameroun,
il les a
données gratuitement aux Français, et le peuple est en train de mourir.
Biya
bi Mvondo
est le pire ennemi des étudiants. Avant
que ce démon ne soit nommé à la tête du pays, les étudiants camerounais
avaient
des bourses d'études du gouvernement, qui leur permettaient de vivre
décemment
pendant leurs études, sans plus être des fardeaux pour leurs parents.
Le roi
fainéant a annulé ces bourses. Et comme si cela ne suffisait pas, il a
imposé
aux étudiants de payer l'université. Pour parler terre à terre, les
étudiants
qui étaient payés par l'Université pour mieux se concentrer sur leurs
études,
se sont retrouvés du jour au lendemain, à payer l'Université.
Conséquences: La
prostitution s'est installée, la médiocrité s'est installée, la
dépravation des
mœurs s'est installée, la corruption a avalé le milieu estudiantin, les
sectes
abominables ont multiplié leurs recrutements au milieu des jeunes, etc.
Pendant
ce temps,
ce démon finançait à coups de milliards
les sectes ésotériques, les grands hôtels de luxe en Occident, etc. En
2009 le
cancre Biya a été décoré en France pour avoir été le visiteur le plus
dépensier, dépensant à chacun de ses passages plusieurs millions
d'euros en
frais d'hôtels et frais connexes. Oui, il a été honoré par la médaille
de la
ville de la Baule par le maire UMP de La Baule en personne. Yves
Metaireau
avait décoré son présidentiel touriste de la médaille d'honneur de la
ville en
tant que "nouveau résident secondaire". Et l'idiotissime Biya avait dit aux
journalistes qui étaient sortis pour cette occasion que leur ville
était très
confortable, et qu'il y reviendrait sans aucun doute. Voilà l'idiotie à
son
paroxysme. Ce vaurien ne peut transformer aucune ville de son pays en
"ville très confortable" pour y passer ses vacances. Ce délinquant
primaire ne sait pas que les millions d'euros qu'il dépense à chacun de
ses
passages dans ces villes et dans leurs hôtels, peuvent faire de son
pays un
endroit plus beau que ces lieux qui absorbent tout le budget de l'État
camerounais. Et vous avez quelques malades mentaux qui qualifient cette
racaille de grand homme d'État. C'est pitoyable. Vous avez parlé de
Paradoxe
Africain?
Biya
bi Mvondo
est le pire ennemi des malades. En 40 ans
de règne en despote absolu, pas d'hôpital capable de soigner les
malades. Le
vaurien et sa clique se font soigner plutôt dans des cliniques de luxe
en
Suisse, et chaque séjour dans ces cliniques de chacun d'eux, coûte des
milliards au peuple camerounais.
Biya
bi Mvondo
est le pire ennemi des enfants. Quand
l'idiot affame les enfants et que ceux-ci ne pouvant plus supporter se
retrouvent dans la rue pour manifester, il envoie ses mercenaires les
abattre
par centaines, et après, il traite ces enfants d'apprentis sorciers. Et
pour le
cas des enfants qui n'ont pas encore atteint l'âge de manifester, le
vampire
Biya envoie ses barbares mercenaires les tuer par balles sur le dos de
leurs
mères, ou leur éclater la tête par balles sur le lit de leurs mères.
Biya
bi Mvondo
est le pire ennemi des adultes, des
vieillards, des entrepreneurs, des fonctionnaires, bref, de tous les
Camerounais. Qui dans ce pays peut se dire ami de Biya, si ce n'est
cette
petite bande de crapules qui ont accepté de rentrer dans le cercle très
prisé
des malades mentaux homosexuels, ces canailles qui se délectent des
menstrues
des femmes et d'autres saletés qui vous donnent la nausée rien qu'à en
entendre
parler? Les œuvres de méchanceté du despote Biya vis-à-vis du peuple
camerounais sont très nombreuses. Nous ne pouvons pas toutes les citer
ici.
Nous confions ce travail aux historiens camerounais. Ils s'en
occuperont. La
racaille Biya bi Mvondo est tout simplement le pire ennemi du peuple
camerounais, la
malédiction du peuple camerounais.
En
dépit de tout
ce qui vient d'être dit concernant le
despote vampire Paul Biya, retenez que c'est la France qui est derrière
tout le
malheur camerounais et africain. Le minable Biya malgré toute sa
puissance et
ses nombreux pactes sataniques, ne peut pas tenir sans la France. Il en
est de
même de tous les tyrans d'Afrique francophone. Les Combattants doivent
donc
comprendre que le véritable combat de libération du Cameroun et de
l'Afrique ne
doit pas se mener seulement contre Paul Biya et les autres despotes
africains,
mais contre la France. Beaucoup a été dit sur ce sujet. Nous vous
recommandons
un article très intéressant intitulé: "Le Cas Gbagbo: Tremplin du Réveil
Africain". Il n'y a que deux solutions pour libérer
le Cameroun et
l'Afrique entière de l'esclavage français: L'une est provisoire, et
l'autre
définitive. À ce propos, nous vous recommandons un autre excellent
article
intitulé: "Guerre
France-Afrique: La Solution". Vous trouverez
tous ces articles sur le site Internet www.mcreveil.org.
Que la grâce
soit
avec tous ceux qui
aiment notre Seigneur
Jésus-Christ d'un amour inaltérable!
Chers frères et sœurs,
Si vous avez fui les fausses églises et voulez savoir ce que vous devez faire, voici les deux solutions qui s'offrent à vous:
1- Voyez si autour de vous il y a quelques autres enfants de Dieu qui craignent Dieu et désirent vivre selon la Saine Doctrine. Si vous en trouvez, sentez-vous libres de vous joindre à eux.
2- Si vous n'en trouvez pas et désirez nous rejoindre, nos portes vous sont ouvertes. La seule chose que nous vous demanderons de faire, c'est de lire d'abord tous les Enseignements que le Seigneur nous a donnés, et qui se trouvent sur notre site www.mcreveil.org, pour vous rassurer qu'ils sont conformes à la Bible. Si vous les trouvez conformes à la Bible, et êtes prêts à vous soumettre à Jésus-Christ, et à vivre selon les exigences de Sa parole, nous vous accueillerons avec joie.
Que la grâce du Seigneur Jésus soit avec vous!
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