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Serpents, race de vipères! Comment échapperez-vous au châtiment de la géhenne? Matthieu 23:33
Nota Bene
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(Mis à Jour le 01 01 2024)
Monsieur
le
Président,
À
l’heure où vos
marionnettes vous prient de vous porter
candidat à la prochaine élection présidentielle, je vous conseille de
vous
démettre de vos fonctions de chef de l’État sans délai. Par contre, je
ne puis
vous faire des recommandations concernant le poste de chef de parti que
vous
occupez depuis 1985.
Si
je vous
conseille de rendre votre tablier, c’est parce
que la politique du Renouveau national dont vous êtes l’artisan a
échoué sur
toute la ligne. Elle est incapable de se renouveler. Le Cameroun n’a
qu’un seul
problème, et ce problème, c’est vous-même. Depuis le 6 novembre 1982,
date de
votre accession à la magistrature suprême, mon pays est plongé dans une
obscurité profonde. Vous êtes en effet le Démon, le prince des
ténèbres,
l’incarnation du mal. Ôtez-vous du soleil du peuple camerounais!
Quand
on est
resté longtemps dans l’obscurité, on peut
finir par s’y complaire. C’est ce qui arrive à ceux qui vous
flagornent. Ils
sont comparables aux masochistes. C’est vous qui avez perverti ces
gens-là.
Heureusement, les Camerounais pensent dans leur majorité que
l’obscurité est
une mauvaise chose. Ce sont leurs cris de douleur qui me dictent ces
lignes.
Nous avons marre de vous. Il nous tarde de parvenir au côté ensoleillé
de la
vie, de voir notre pays sortir du gouffre, du sous-développement.
Contrairement
à
ceux qui souhaitent demeurer dans les
ténèbres, nous voulons qu’il y ait très bientôt l’éclairage public dans
nos
villages, que les poteaux électriques en bois disparaissent des rues,
que tous
les citadins habitent des immeubles, que des autoroutes relient les
chefs-lieux
de Régions entre eux, qu’il y ait des chemins de fer souterrains et des
tramways dans nos villes, que des trains à grande vitesse fassent des
allez et
retours réguliers entre Ebolowa et Kousséri ainsi qu’entre Batouri et
Bamenda,
que tous les citoyens aient accès à l’eau potable, à l’électricité et
aux soins
de santé de qualité, que chaque ménage ait une machine à laver, un
sèche-linge,
un lave-vaisselle, un réfrigérateur et une cuisinière, que les chômeurs
reçoivent une allocation de l’État, etc.
Vous
aimez
endormir le peuple avec des promesses
mirobolantes. Votre politique des "grandes ambitions" resta sans
effet. Il en va de même pour celle des "grandes réalisations" et du
point d’achèvement de l’initiative PPTE (Pays Pauvres très Endettés).
Le
"Plan d’urgence triennal" dont on parle beaucoup aujourd’hui est une
autre poudre aux yeux, une autre poudre de perlimpinpin. Comme vous
avez appris
que la République populaire de Chine est devenue un pays émergent, vous
vous
échauffez. Déjà avant le début de votre carrière politique, vous aviez
choisi
le mauvais camp, puis vous y êtes resté; pendant que l’UPC entretenait
des
relations privilégiées avec la Chine et l’Union des républiques
socialistes
soviétiques, André-Marie Mbida, Ahmadou Ahidjo et vous faisiez du
lèche-bottes
aux puissances capitalistes de l’Occident. Sous le gouvernement Ahidjo,
le
Cameroun n’obtint qu’une pseudo-indépendance politique. Jusqu’à ce
jour, le
Cameroun, qui s’unifia en octobre 1961, a la même monnaie qui circulait
pendant
la période coloniale: Le franc CFA (Colonies Françaises d’Afrique)! Le
régime
du Renouveau que vous pilotez n’est rien d’autre qu’un instrument du
néocolonialisme. La chine et l’URSS soutinrent la lutte dirigée par
l’UPC parce
que ce mouvement nationaliste voulait que le Cameroun acquît non
seulement une
indépendance politique véritable, mais aussi l’indépendance économique.
Mais
Mbida, Ahidjo et vous aidâtes René Coty, Charles de Gaulle et Georges
Pompidou
à écraser la rébellion upéciste en Sanaga-Maritime, au pays bamiléké et
dans le
Mungo. Vous participâtes ainsi au massacre des Bassas et au génocide
des
Bamilékés. Plusieurs centaines de patriotes furent victimes de ces
crimes
horribles que vous appeliez impudemment "campagnes de pacification".
Aujourd’hui, vous cherchez à faire croire au peuple camerounais que ces
tueries
étaient des actes anti-terroristes et de patriotisme. Le 2 août 2014
par
exemple, vous fîtes un parallèle entre la lutte que vous menez contre
le Boko
Haram et l’éradication des maquis entre 1955 et 1971.
Croyez-vous
que
vos crimes resteront impunis?
Détrompez-vous! Un jour, vous passerez en jugement non seulement pour
votre
participation aux crimes commis sous le gouvernement Mbida, sous le
gouvernement Ahidjo et pendant la présidence de ce dernier, mais aussi
pour
ceux que vous avez commis depuis le 6 novembre 1982. Ni la loi ni la
ruse ne
vous aideront à échapper à la justice.
En
août 1984,
Israël fit l’essai d’une arme de
destruction massive dans le lac Monoun. L’explosion qui s’en suivit
provoqua la
mort de 37 personnes à Njindoun près de Foumbot. C’est vous qui aviez
autorisé
l’État hébreu à effectuer l’essai en question. Deux ans plus tard, le
lac Nyos
explosa pour la même raison. Près de 2000 personnes moururent
asphyxiées.
Sous
votre règne,
vous avez plusieurs fois déployé les
troupes pour massacrer des civils sans arme descendus dans la rue.
Avant et
après les présidentielles de 1992, des milliers de citoyens furent
abattus. En
l’an 2000, 1000 autres furent victimes du "Commandement opérationnel"
par vous créé. Des têtes tombèrent également au cours des "émeutes de
la
faim" du 23 au 29 février 2008. Plus de 100 émeutiers furent tués.
Il
n’y a aucun
doute que vous écumâtes intérieurement
quand François Hollande admit en votre présence le 3 juillet 2015 qu’il
y a eu
"des répressions dans la Sanaga-Maritime et au pays bamiléké" de 1955
à 1971. Il oublia le Mungo. En plus, il évita d’utiliser les vocables
"massacre"
et "génocide" et de laisser entrevoir des réparations. Néanmoins, il
faut reconnaître que c’est le premier président français à évoquer le
sujet de
l’écrasement de la révolte des Bassas et de celle des Bamilékés devant
tout le
monde. C’est déjà quelque chose! L’érection des mémoriaux des victimes
est un
aspect qu’il faut également mettre sur le tapis. C’est vraiment dommage
qu’Ahidjo soit mort sans qu’on ne lui ait demandé de comptes au sujet
de ces
crimes. En vérité, il faudrait vous coffrer!
Vous
êtes un
fieffé menteur, un dictateur qui joue au
démocrate, un loup déguisé en agneau. Le 3 juillet 2015, vous
affirmâtes lors
de la conférence de presse qu’Hollande et vous tîntes au Palais de
l’Unité:
"Je ne suis pas à la tête de l’État par la force. Je n’ai pas acquis le
pouvoir de manière dictatoriale. J’ai toujours été élu par le peuple.
Et en ce
moment, je suis en train de terminer un mandat qui m’a été donné par le
peuple.
Et d’ailleurs, il y avait d’autres candidats à cette élection. Je les
ai gagnés
[sic]". Tout n’est que mensonges et affabulations.
Comme
vous le
savez, Ahidjo vous avait désigné comme
dauphin surtout parce que vous aviez l’habitude de lui inspirer des
idées
diaboliques. À un moment donné, vous fîtes remarquer au président De
Gaulle et
à lui que Félix-Roland Moumié, l’un des leaders de l’UPC, avait un
penchant
excessif pour les plaisirs sexuels, et leur suggérâtes de se servir
d’une fille
canon pour le piéger. Les deux chefs d’État écoutèrent votre conseil.
Venant de
Pékin via Moscou, Moumié arriva à Genève le 10 octobre 1960. La
Suissesse
Liliane Friedli lui tourna la tête à l’Hôtel Pacific et il rata la
correspondance pour Conakry. Pendant qu’il attendait le prochain vol,
la belle
prit langue avec l’agent secret français William Bechtel qui se faisait
passer
pour un journaliste. Le président de l’UPC accepta de lui accorder une
interview le 15 octobre. Pendant le dîner-entretien, Bechtel mit du
poison dans
le verre de l’homme de trente-cinq ans qui le but pour mourir au début
du mois
suivant.
Un
autre exemple:
En 1964, vous suggérâtes à Ahidjo
d’allouer une prime pour chaque guérillero abattu afin d’encourager les
troupes
gouvernementales et les forces supplétives. Votre proposition fut
retenue
immédiatement. Chaque tête coupée de combattant de guérilla était
récompensée
pour 8000 francs! En 1964, vous occupiez le poste de chargé de mission
à la
présidence. Quatre ans plus tard, le tyran Ahidjo vous propulsa au
poste de
secrétaire général à la présidence. En 1975, il vous nomma Premier
ministre.
Enfin, vous prîtes sa succession le 6 novembre 1982, après qu’il se fut
démis
de ses fonctions quatre jours auparavant. Vous devez votre promotion
sociale à
votre participation aux crimes horribles qui furent commis pendant les
24 ans
que le dictateur Ahidjo fut à la tête de l’État. Vous étiez en effet un
actif
du bureau. Conclusion, la violence et la dictature sont les deux
facteurs qui
vous ont permis d’accéder au pouvoir.
J’aimerais
maintenant démontrer la fausseté de votre
affirmation selon laquelle vous avez toujours été élu par le peuple.
Aux
présidentielles de 1984, vous fûtes l’unique candidat. Vous le fûtes
également
à celles de 1988. L’UPC avait été dissoute en 1955 au Cameroun
oriental, puis
en 1957 au Cameroun sous administration britannique. Elle fut ainsi
contrainte
d’évoluer dans la clandestinité. Au fil des ans, l’UC, qui fut
rebaptisée UNC
en 1966, phagocyta les autres partis légaux. L’UNC se définissait comme
le
grand parti national unifié. Donc, longtemps avant votre accession à la
magistrature suprême, le Cameroun était un État à parti unique. Le RDPC
que
vous créâtes en 1985 n’est rien d’autre que l’UNC sous un autre aspect.
En
1991, le peuple descendit dans la rue pour revendiquer la restauration
du
système multipartite. Comme vous êtes un ennemi de la démocratie, vous
fîtes
appel aux troupes et aux forces de l’ordre qui noyèrent la révolte dans
le
sang. Malgré tout, le peuple n’abandonna pas la résistance, il paralysa
l’activité économique du pays au moyen de la désobéissance civique, des
"villes mortes". Devant sa détermination, vous fûtes obligé
d’accepter le principe du multipartisme.
À
l'élection
présidentielle de 1992, vous affrontâtes
pour la première fois d’autres candidats. C’étaient des hommes
politiques de
l’opposition. John Fru Ndi était l’un d’eux. C’était votre adversaire
redouté.
Il gagna cette élection haut la main, mais François Mitterrand, alors
président
de France, lui vola la victoire, car il ne voulait pas qu’un anglophone
arrive
au pouvoir. Vous fûtes déclaré vainqueur. Le peuple redescendit dans la
rue,
cette fois-ci pour protester contre l’assassinat de sa volonté. De
nouveau,
vous déployâtes les troupes, de nouveau, le sang coula abondamment.
Depuis
1992, vous êtes un Président illégitime. Depuis lors, vous êtes passé
maître
dans l’art de truquer des élections. Le 17 mai 1995, la présidence de
Mitterrand dont vous étiez selon vos propres paroles le meilleur élève,
prit
fin. Vous n’aviez plus besoin de lui, car vous étiez devenu maître.
C’est au
moyen du maquignonnage électoral que vous gagnâtes les présidentielles
de 1997,
de 2004 et de 2011. C’est un fait incontestable. Chaque fois qu’on
proclame le
résultat de l'élection présidentielle, on voit des militaires et des
policiers
lourdement armés dans presque toutes les rues des villes. Vous recourez
à cette
méthode de dissuasion justement parce que vous êtes un fraudeur.
Conclusion, ce
n’est pas le peuple qui vous donne des mandats, mais le tripatouillage.
Vous
mentez sans
vergogne. Vous aimez à vous jeter des
fleurs. Le peuple ne saurait accorder un mandat à un candidat qu’il n’a
pas vu
pendant la période de campagne électorale. Vous vous cachez parce que
vous
n’avez pas de l’éloquence. Vous usez des procédés déloyaux pour évincer
ceux
qui désirent vous surpasser. En février 2014, vous accordâtes la grâce
à
quelques prisonniers, parmi lesquels Titus Edzoa qui a passé 17 ans
derrière
les barreaux. Vous l’aviez fait arrêter et écrouer parce qu’il avait
annoncé sa
candidature à l'élection présidentielle d’octobre 1997. Il trouva le
courage
d’enfreindre la prescription selon laquelle vous êtes le candidat
naturel du
RDPC. Il enfreignit cette prescription à juste titre, car elle est un
poison
pour la démocratie. S’il a été remis en liberté, c’est grâce à François
Hollande.
Contrairement à ce que j’ai dit au début de la présente, je dois
malheureusement vous conseiller de démissionner aussi de vos fonctions
de
président national du RDPC. Ce parti aurait la possibilité de se doter
des
statuts répondant aux exigences de la démocratie.
Vous
êtes la
honte du Cameroun. Vous apparaissez en
public toujours avec des cheveux postiches pour masquer que vous êtes
un
vieillard. C’est peine perdue! Même les étrangers vous voient comme
vous êtes
et non comme vous aimeriez être vu. Le 3 juillet 2015 par exemple, un
journaliste de France 2 vous dit ce qui suit en face: "Vous êtes au
pouvoir depuis 1982, ce qui fait que vous êtes l’un des plus vieux
Présidents
de la planète." Vous aviez déjà passé 33 ans au sommet de l’État et
aviez
82 ans. Vous répliquâtes: "Ne dure pas au pouvoir qui veut, mais qui
peut." Un Président efficace n’a pas besoin de passer plus de deux
décennies au pouvoir. Il met son programme politique en pratique et
passe la
main. Il sort par la grande porte. Nelson Mandela avait-il cherché à
être
Président à vie? Boni Yayi du Bénin avait promis qu’il ne briguera pas
un
troisième mandat. Il a tenu sa parole.
Quand
les médias
vous demandent si vous allez vous
représenter à une élection présidentielle à venir, vous leur donnez
toujours
une réponse qui laisse le public dans l’incertitude. Fin octobre 2007,
vous
fûtes l’invité du Talk de Paris, une émission de France 24. Ulysse
Gosset, le
présentateur, vous posa cette question. En réponse à cela, vous dîtes
que les
présidentielles de 2011 étaient certaines, mais lointaines, que la
Constitution
telle qu’elle était ne vous permettait pas d’envisager un autre mandat,
qu’il
était prématuré d’évoquer le sujet des élections, que les camerounais
feraient
mieux de s’atteler aux problèmes urgents comme lutte contre la
corruption, le
SIDA et la pauvreté. Mais trois mois plus tard, vous annonçâtes dans
vos vœux
télévisés que vous alliez amender certaines dispositions de la loi
fondamentale
dont l’article 6, alinéa 2, qui vous empêchait de vous représenter en
2011. Le
14 avril 2008, vous promulguâtes la loi portant révision de la
Constitution du
18 janvier 1996, loi dont l’article 6 (2) a supprimé la limitation du
nombre de
mandats présidentiels. Vous prétendiez que "la majorité de la
population"
avait souhaité que l’article en question soit modifié, ce qui est faux.
Le
3 juillet
2015, le même journaliste de France 2 qui
vous fit remarquer que votre nom figure parmi les plus vieux Présidents
du
monde vous posa la question suivante: "Est-ce que vous imaginez qu’un
nouveau mandat serait le bienvenu ou est-ce que vous comptez plutôt
passer la
main et considérer qu’une retraite serait plutôt bien méritée?" Comme
déjà
sur le plateau du Talk de Paris huit ans auparavant, vous restâtes dans
le vague:
"Les élections camerounaises de 2018 sont certaines, mais lointaines…
Nous
avons le temps de réfléchir, et le moment venu, les Camerounais, les
amis
français et tout le monde, sauront si je suis candidat ou si je prends
ma
retraite." Depuis le début de l’année en cours, vos partisans, qui sont
du
reste minoritaires, multiplient des meetings à l’issu desquels ils vous
appellent à être leur candidat aux prochaines présidentielles. Comme je
l’ai
dit, ces gens sont vos marionnettes. En d’autres termes, c’est vous qui
tirez
les ficelles. Nous connaissons déjà votre modus operandi.
Si
vous aviez au
moins élevé le niveau de vie de la
population, je pouvais encore peut-être comprendre votre volonté de
rester au
pouvoir ad vitam aeternam. Le problème, c’est que vous vous y agrippez
alors
que vous êtes un incapable, un paresseux, un dormeur, une coquille
vide. Lapiro
de Mbanga serinait cette vérité au peuple. C’était votre bête noire.
Vous avez
réussi à l’envoyer ad patres, mais les paroles de ses chansons restent.
Depuis
1982, le
Cameroun ne fait que des progrès à
l’envers. Vous êtes un individualiste, un narcisse, un vaniteux. Vous
devenez
de plus en plus riche, tandis que le peuple devient de plus en plus
pauvre.
Vous avez plus de 80 ans, mais l’espérance de vie de la population
camerounaise
est de 19 ans. La vérité est que vous n’êtes pas l’homme de la
situation. Vous
êtes un spécialiste de la navigation à vue, vous ne voyez pas plus loin
que le
bout de votre nez. La clairvoyance qui caractérisait Ruben Um Nyobé,
Félix-Roland Moumié, Ernest Ouandié et Abel Kingué vous font défaut.
L’absence
de hauteur de vue de votre pensée vous amena à choisir le mauvais camp.
Vous
étiez mal parti.
Vous
avez chargé
les membres de votre gouvernement de
claironner que le Cameroun deviendra un pays émergent "à l’horizon
2035". Voilà encore une vue d’esprit. Pendant que vos ministres
racontent
votre songe au peuple, vous effectuez quelques "courtes visites privées
en
Europe". La Suisse est le pays européen que vous visitez le plus, car
la
majeure partie de vos biens mal acquis s’y trouve. L’abus de biens
sociaux est
un autre crime pour lequel vous passerez en jugement. Les pontes du
régime que
vous avez incarcérés dans le cadre de l’Opération Épervier ont pris
l’exemple
sur vous. Vous avez volé plus d’argent qu’eux tous réunis. En 2010, le
site
RichestLifeStyle.com révéla que vous étiez le cinquième chef d’État
africain le
plus riche, avec une fortune que le magazine américain
ForeignPolicy.com a
évaluée à près 200.000.000 USD (près de 116.300.000.000 FCFA)! Quelle
position
occupez-vous six ans après? La première peut-être? Ça ne m’étonnerait
pas si
c’était le cas. Vous avez souvent été critiqué en raison de votre
prodigalité,
mais cela ne vous a jamais amené à changer ce comportement.
Jusqu’en
classe
de seconde, je croyais que vous étiez une
personne honorable. J’ignorais que vous étiez un manipulateur, un
aigrefin, un
faux jeton, un prétentieux, une mauvaise graine, un voleur, un méchant,
un
grand criminel. Un adage dit qu’il faut savoir quitter les choses avant
qu’elles ne vous quittent. Si vous aviez appliqué cette maxime,
beaucoup ne
connaîtraient jamais votre vraie nature.
Vous
êtes un
tyran, un homme sans moralité. Votre pouvoir
repose sur l’immoralité, la perversité, la cruauté. Même dans votre vie
sentimentale, vous avez posé des actes passibles de peine. En juillet
1992, à
une période où le peuple revendiquait le multipartisme à cor et à cri,
vous
éliminâtes votre première épouse Jeanne-Irène. Elle avait désapprouvé
la mesure
répressive que vous aviez prise et vous avait suggéré de jeter
l’éponge. Mais
vous étiez déterminé à continuer à verser le sang, à rester au pouvoir.
Deux
ans plus tard, vous épousâtes Chantal Pulchérie Vigouroux en secondes
noces,
après que vous eûtes liquidé son concubin du nom de Churchill Che. Je
mets
également la disparition des parents et de deux sœurs de Che sur votre
compte.
Bien évidemment, Chantal Biya est complice de ces crimes.
Sous
votre règne,
le tribalisme, le népotisme, le
favoritisme et la corruption se sont généralisés. Ceux qui vous
demandent de
vous représenter aux présidentielles sont en effet des obscurantistes.
Ils
n’aiment pas leur patrie. C’est votre gouvernance qui a favorisé la
propagation
des maux suscités. En d’autres termes, vous en êtes la source, l’agent
pathogène. Par conséquent, vous n’avez pas la capacité de les
éradiquer. Si
vous quittez vos fonctions, ils disparaîtront d’eux-mêmes. Au cas où
vous
auriez préparé un dauphin, dites-lui que vous vous êtes trompé sur lui,
et
retirez-vous.
Vous
êtes non
seulement l’un des plus vieux Présidents du
monde, vous êtes aussi l’un des mieux gardés, des mieux protégés.
Contrairement
à ce que vous croyez, cet excès de protection est une très mauvaise
chose.
C’est la preuve que vous vous méfiez du peuple. Cette méfiance découle
de la
conscience d’être un chef d’État illégitime. Vous êtes un habitant de
la tour
d’ivoire, une personne énigmatique, occultiste. Même ceux qui ont écrit
votre
biographie n’ont jamais eu la possibilité de vous rencontrer, d’où les
titres
tels que "Le Code Biya", "Les secrets du pouvoir". Vous
êtes muet comme une carpe. D’ailleurs, il existe des travaux de
recherche sur
"Les silences présidentiels". Vous communiquez par le silence, vous
êtes invisible comme Dieu, sauf que Dieu n’est pas méchant. Mais vos
partisans
vous déifient, vous vénèrent, ce qui vous amène à vous rengorger comme
un paon.
Votre manière de gouverner est indéfendable; elle est opaque, et cette
opacité est
un terrain favorable aux pillages, aux manigances, aux crimes, à la
tricherie.
Vous
aimez lire
des discours. À vrai dire, vous n’avez
jamais fait un discours au pied levé. Vous en êtes incapable. Ce qui
caractérise les textes que vous lisez, c’est leur incohérence. Mais
c’est une
incohérence calculée, elle est destinée à piéger, à berner le public.
Prenons
par exemple votre discours le plus récent, c’est-à-dire celui que vous
avez
prononcé à l’occasion de la fête nationale de la jeunesse de cette
année. Vous
dites que vous allez industrialiser les dix Régions du pays et que le
développement de notre agriculture tiendra une place de choix dans
cette
entreprise. Vous invitez les jeunes à bénéficier de cette mesure. Par
ailleurs,
vous leur laissez entrevoir un fonds "Spécial Jeunes" doté de plus de
100 milliards FCFA, comme quoi ils peuvent compter sur le gouvernement
pour
réaliser par exemple leur projet agricole aisément. Mais en même temps,
vous
soutenez: "La terre ne trahit jamais. N’ayez pas peur de franchir le
pas,
soyez des entrepreneurs agricoles dont le Cameroun a besoin… Il ne
s’agit pas
d’attendre de pouvoir rassembler de gros moyens. C’est avant tout une
affaire
de volonté et d’engagement. Dans l’agriculture, il est souvent possible
de
faire beaucoup avec peu." En clair, les jeunes qui désirent se lancer
dans
l’agriculture vont attendre l’appui du gouvernement jusqu’à la
saint-glinglin.
Vous
possédez une
grande exploitation agricole à
Mvomeka’a, votre village natal. Vous l’aviez montrée à Guillaume Soro
lors de
son séjour au Cameroun en juin 2014. Ce que le président de l’Assemblée
nationale de Côte d’Ivoire ne sait pas, c’est que vous aviez mis le
couteau
sous la gorge de Robert Messi Messi, le directeur de l’ancienne SCB,
pour
obtenir l’argent nécessaire à la création de votre plantation. Donc, la
réalisation d’un projet viable dans ce domaine ne saurait être une
simple
affaire de volonté. Supposons que les jeunes écoutent votre conseil. Ne
seraient-ils
pas réduits à pratiquer la culture extensive? Ils iraient grossir les
rangs des
millions de personnes moins jeunes qui le font déjà. Ils
travailleraient aussi
avec des outils archaïques tels que la machette, la houe, la bêche.
Pour quels
rendements? Dans les villages du Cameroun, je ne vois que des paysans
trahis
par la terre. Même là où le sol est fertile, ils habitent dans des
galetas, ce
qui traduit leurs mauvaises conditions d’existence. En Allemagne,
seulement 2%
de la population active pratiquent l’agriculture. Ils font
essentiellement la
culture intensive. Nous voulons que notre agriculture soit mécanisée et
que
notre production agricole soit diversifiée.
Je
vous ai déjà
dit que vous manquez de compétence. La
seule chose sensée que vous pouvez faire, c’est de quitter vos
fonctions sans
délai. Démissionnez afin que le Cameroun puisse sortir de la situation
moyenâgeuse où il se trouve.
Bamenda,
le 19
avril 2016
Hilaire
Mbakop,
Écrivain
Que la grâce
soit
avec tous ceux qui aiment notre Seigneur
Jésus-Christ d'un amour inaltérable!
Chers frères et sœurs,
Si vous avez fui les fausses églises et voulez savoir ce que vous devez faire, voici les deux solutions qui s'offrent à vous:
1- Voyez si autour de vous il y a quelques autres enfants de Dieu qui craignent Dieu et désirent vivre selon la Saine Doctrine. Si vous en trouvez, sentez-vous libres de vous joindre à eux.
2- Si vous n'en trouvez pas et désirez nous rejoindre, nos portes vous sont ouvertes. La seule chose que nous vous demanderons de faire, c'est de lire d'abord tous les Enseignements que le Seigneur nous a donnés, et qui se trouvent sur notre site www.mcreveil.org, pour vous rassurer qu'ils sont conformes à la Bible. Si vous les trouvez conformes à la Bible, et êtes prêts à vous soumettre à Jésus-Christ, et à vivre selon les exigences de Sa parole, nous vous accueillerons avec joie.
Que la grâce du Seigneur Jésus soit avec vous!
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